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"Elle avait toute la vie devant elle": forte émotion à Nogent de la marche blanche en hommage à Mélanie

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1.500 personnes environ ont rendu hommage à Mélanie vendredi, à Nogent, surveillante du collège Françoise-Dolto où elle a été tuée de plusieurs coups de couteau vendredi, par un collégien.

"Nous sommes Mélanie": dans un silence aussi absolu qu'impressionnant, 1.500 personnes environ ont défilé, vendredi à Nogent (Haute-Marne), en hommage à Mélanie, surveillante de collège poignardée à mort par un élève de 14 ans au profil troublant.

Le défilé est parti depuis les grilles chargées de fleurs du collège Françoise-Dolto, où l'assistante d'éducation de 31 ans a été tuée de sept coups de couteau par un élève de 3e. "Les gens sont tristes, on avance peniblement sur cette musique qui nous fait penser qu'elle avait toute la vie devant elle", confie Sylvie auprès de RMC.

Les mains tremblantes, derriere ses lunettes de soleil, Emilie tente de retenir ses larmes en apercevant au loin la famille de Mélanie: "J'ai un petit garçon qui a 1 an de moins que son fils, je ne peux qu'imaginer la douleur du papa", dit-ellle.

En tete de cortège, les proches de la surveillante arborent un tee-shirt avec le visage de Mélanie, souriante. C'est ce souvenir qu'ils veulent garder. "Pour symboliser la joie de vivre de Mélanie, il est demandé aux participants de ne pas porter de vêtements de couleur sombre", avaient écrit ses proches sur les réseaux sociaux en annonçant la marche blanche.

"Honorer sa mémoire"

Plus en retrait, ceux qui ne la connaissaient pas, comme Thomas et une amie, qui tenaient à etre là. "Comme Mélanie, on est assistants d'éducation dans un lycée, c'est comme une collègue, donc on est là pour honorer sa mémoire."

L'adolescent mis en cause a été incarcéré dans la foulée de sa mise en examen, jeudi soir, pour meurtre aggravé par la circonstance que sa victime était "chargée d'une mission de service public". Du fait de sa minorité, il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Projet de tuer "n'importe quelle" surveillante

Lors de sa garde à vue, le collégien a confessé avoir voulu tuer une surveillante, "n'importe laquelle", après que l'une d'elles, mais pas Mélanie, lui reproche d'avoir embrassé sa copine dans l'enceinte de l'école, selon le parquet.

L'adolescent n'a "aucun signe évoquant un possible trouble mental" mais une "certaine fascination pour la violence et la mort", et "ne semble pas attacher d'importance particulière" à la vie, a indiqué mercredi le procureur de Chaumont, Denis Devallois.

Ameline Lavechin avec LM