"Elle avait un grand sourire": une amie de Marion, victime de l'effondrement à Marseille, témoigne

"Elle avait un grand sourire, toujours un petit trait d’humour et le côté très léger avec lequel elle prenait la vie": c'est ainsi que Margaux décrit son amie Marion, l'une des victimes de l'effondrement d'un immeuble à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche.
Âgée de 31 ans, elle vivait au 17 rue de Tivoli avec son compagnon, Michael. Ils avaient emménagé ici il y a un peu plus d'un an et avaient tout refait, ensemble, dans cet appartement. Marion avait fait une partie de ses études aux Etats-Unis et travaillait pour la CMA-CGM, Michael avait 28 ans et était consultant dans le numérique.
Les corps du jeune couple ont été retrouvés et identifiés mercredi. Pour les proches, c'est la fin d'une attente insupportable même si, pour l'heure, il est difficile de réaliser.
"Ils n’ont pas eu la chance de pouvoir faire leur vie"
"Il y a trois semaines, je dormais avec elle. Je suis très peinée parce qu’elle avait 30 ans, elle avait la vie devant elle, et ils n’ont pas eu la chance de pouvoir faire leur vie", dit Margaux, avec beaucoup d'émotions.
Les deux étaient amies depuis dix ans et se voyaient régulièrement. Margaux se souvient de ce dernier fou rire, il y a peu de temps.
"On dormait chez Léa, une amie qu’on a en commun des États-Unis. Et Marion, en dépliant le canapé-lit, a fait un énorme accroc de peinture sur le radiateur de Léa. On avait très peur de se faire gronder par Léa et heureusement elle avait gardé un échantillon de peinture", se remémore-t-elle.
"Pourquoi c'est arrivé?"
Un moment qui "raconte bien Marion, qui prend les choses avec légèreté", d'après son amie. "Comme une enfant, elle a mis sa main devant sa bouche 'oups, j'ai fait une bêtise'. C'était drôle."
Il y a la peine et il y a les questions. Qu'est-ce qu'il s'est passé? " Pourquoi c’est arrivé?", s'interroge-t-elle. Elle ajoute: "Si c’est une erreur humaine, là, c’est de la colère".