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Immeuble effondré à Marseille: les deux derniers corps retrouvés, les huit victimes identifiées

L'immeuble s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche.

L'immeuble s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche. - AFP

Le parquet de Marseille annonce, ce mercredi, que les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés, après l'effondrement d'un immeuble. Les huit victimes ont été identifiées.

Près de quatre jours après l'effondrement d'un immeuble à Marseille, les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés et les huit victimes sont désormais identifiées, a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué.

Parmi les quatre nouvelles victimes identifiées mercredi figurent un couple de trentenaires et un autre d'octogénaires, précise le parquet, qui privilégie toujours "l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble".

Marion Blox, 31 ans, et son compagnon Michael Lequeux, 28 ans, vivaient au deuxième étage de l'immeuble du 17 rue de Tivoli soufflé par une explosion dimanche à 00h46, dans le quartier du Camas, au coeur de Marseille. Les deux dernières victimes recensées sont Anna Sinapi et Jacky Morand, âgés respectivement de 85 et 81 ans. Ils vivaient dans l'appartement du rez-de-chaussée.

Bilan définitif de 8 personnes décédées

"Le bilan définitif est de huit personnes décédées", soit la totalité des habitants de cet immeuble, a précisé le parquet de Marseille dans son communiqué.

Les quatre premières victimes identifiées, et ce depuis mardi, étaient Nicole Gacon, 65 ans, qui vivait au rez-de-jardin, dans un appartement à cheval entre le 17 et le 15 de la rue ; Antoinietta Alaimo, épouse Vaccaro, 88 ans, qui habitait au 1er étage ; et enfin Jacques Praxy et Anne-Marie Praxy, née Genovesi, tous deux 74 ans, qui résidaient au 3e étage.

Dans son communiqué mercredi en fin d'après-midi, le parquet de Marseille a également confirmé la plainte contre X déposée par Bruno Sinapi, le fils d'Anna Sinapi, pour homicide involontaire.

L'hypothèse d'une explosion due au gaz privilégiée

Ce dernier avait témoigné sur RMC, indiquant que la voisine du 1er étage oubliait parfois d'éteindre le gaz.

Selon le parquet, "les éléments, tous convergents, recueillis à ce stade de l'enquête confortent l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant causé l'effondrement de l'immeuble", dans lequel ni les services de GRDF ni les marins-pompiers de Marseille n'ont "effectué d'intervention dans les six mois précédents cet événement".

"Le mécanisme ayant conduit à cette explosion restera à déterminer à l'issue d'investigations et d'opérations d'expertises qui seront nécessairement longues et complexes", ajoute le communiqué.

Les compteurs de gaz toujours en cours d'exploitation

Quant à l'exploitation des compteurs de gaz trouvés dans les décombres, notamment celui de Mme Vaccaro, elle est toujours en cours. Seuls les appartements du rez-de-chaussée et du premier étage étaient encore raccordés au gaz avait précisé la procureure de la République de Marseille mardi.

AB avec AFP