Explosion d'une maison près de Vichy: les gendarmes tombés dans une embuscade

Les gendarmes sont tombés dans une embuscade, d'après le procureur (photo d'illustration). - JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Cinq jours après l'explosion d'une maison à La Chapelle, près de Vichy (Allier), dans laquelle trois gendarmes ont été grièvement blessés, on en sait un peu plus sur les circonstances de ce drame.
D'après le procureur de la République, les gendarmes sont tombés dans une véritable "embuscade". La veille et quelques heures seulement avant l'arrivée des gendarmes, cet homme de 38 ans poste des vidéos sur les réseaux sociaux.
Jerricanes et bonbonne de gaz à la main, il accuse l'institution de lui "pourrir la vie". "Je n'ai pas peur de ramer, mais vous allez cramer aussi", assène-t-il.
Jour d'anniversaire de son fils
Il n'a d'ailleurs pas choisi la date au hasard. Ce mercredi 15 mars, son fils fête ses 15 ans et il ne l'a plus vu depuis six ans. En effet, la justice l'en empêche car il a proféré des menaces envers son enfant. C'est cet éloignement qu'il ne supporte plus qui l'aurait poussé à ce geste.
Déjà condamné à dix reprises, il était sous bracelet électronique. Si les gendarmes se présentent chez lui mercredi, c'est parce qu'il a menacé de mort des personnels de justice au téléphone parce que ces derniers ont refusé de changer ses horaires de sortie.
Les gendarmes doivent donc le placer en garde-à-vue. Lorsqu'ils arrivent, le suspect discute avec un voisin, dans son jardin. Quand il voit les forces de l'ordre, il entre dans la maison et refuse d'en sortir. Trois d'entre eux passent la porte. Quelques secondes plus tard, c'est l'explosion.
Le pronostic vital d'un des gendarmes toujours engagé
Deux des militaires réussissent à sortir rapidement et le troisième reste plus longtemps prisonnier des flammes. Grièvement blessés, ils sont tous les trois hospitalisés à Lyon. Ce week-end, le pronostic vital du dernier était toujours engagé.