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Attaque de la mosquée de Bayonne: le suspect voulait "venger la destruction de la cathédrale de Paris", selon le procureur

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Le procureur a précisé que le suspect était actuellement "examiné par un psychiatre".

L'octogénaire suspecté d'être responsable de l'attaque contre la mosquée de Bayonne assure avoir voulu "venger la destruction de la cathédrale de Paris" qu'il attribue aux musulmans, a indiqué ce mardi le procureur, précisant qu'il était actuellement "examiné par un psychiatre".

"L'ensemble de son audition interroge sur son état de santé psychique", a dit devant la presse Marc Mariée, précisant être en contact "permanent" avec le parquet antiterroriste, "qui attend les éléments".

Si Claude Sinké, 84 ans, a reconnu durant son interrogatoire avoir tenté de mettre le feu à la mosquée, il a en revanche "contesté avoir eu la volonté de tuer quiconque, précisant qu'il avait pris soin de repérer à de nombreuses reprises la mosquée afin d'être certain d'intervenir qu'à un moment où elle était très peu occupée".

Le procureur national antiterroriste saisi?

Selon la préfecture, "à 15h20, le suspect, un homme de 84 ans ancien candidat Front National au départementales de 2015, a tenté d'incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, l'homme leur a tiré dessus" et en repartant, a incendié une automobile. Selon le procureur, l'homme était en possession d'un bidon d'essence.

Celui qui "a pété un plomb" selon les habitants, est détenteur de trois armes de catégorie B, déclarées en préfecture. Le quartier autour de son domicile a été évacué lundi soir, une équipe de déminage s’est rendu chez lui.

Les deux victimes, gravement blessées par balles, âgées de 74 et 78 ans, ont été opérées et étaient mardi matin dans un état "stable". Les deux hommes qui avaient été touchés l'un au cou, l'autre au thorax et au bras, sont "stabilisés", a confirmé le président de l'Association des Musulmans de la Côte basque Abdellatif Boutaty, ajoutant qu'un des deux devait subir une nouvelle opération mardi.

Marc Mariée a par ailleurs souligné être "en contact permanent avec le procureur national antiterroriste, qui attend les éléments qui seront réunis dans les heures à venir, afin de préciser s'il se saisit ou non de cette affaire". 

La rédaction avec AFP