Damien, Anthony, Brice, Aurélia… Qui sont les victimes de l'attaque de la préfecture de police de Paris?
La nation leur rend un dernier hommage ce mardi matin. Emmanuel Macron présidera, ce mardi 8 octobre à 11 heures, dans la cour de la préfecture de police de Paris, une cérémonie à la mémoire de ces quatre fonctionnaires.
Quatre employés tués par celui qui, quelques minutes plus tôt, n’était encore qu’un collègue de travail.
"Brice était lumineux, il ne méritait pas ça"
Un hommage aux quatre fonctionnaires victimes de l'attaque de la préfecture de police, aux personnalités et aux parcours très différents mais dont l’attachement à l'institution était pour tous, très profond.
"Brice était lumineux, il ne méritait pas ça", confie un ami de cet adjoint administratif de 38 ans. Brice avait rejoint la direction du renseignement il y a 6 ans. Un changement de vie radical pour ce réalisateur formé dans une école de théâtre. "Il ne l'a jamais regretté", confie un ancien camarade.
Un attachement fort à la police
Son métier de policière c'était aussi la fierté d'Aurélia, 39 ans. Un collègue décrit une femme formidable qui faisait l'unanimité. Compétente, toujours le sourire.
A Combs-la-ville en Seine-et-Marne, où elle vivait avec son mari policier également et leurs deux fils, on pleure une voisine attentionnée, impliquée dans la vie de quartier.
L'entourage de Damien, 50 ans et Anthony, 39 ans se fait plus discret. L'un et l'autre père de deux enfants étaient très attachés à la police.
Le major Damien avait 28 ans de maison. Anthony lui avait rejoint la direction du renseignement il y a 16 ans.
Benjamin a quitté la préfecture de police il y a peu de temps mais il pensera à ses collègues lors de l'hommage national avec beaucoup d'émotion.
"J’ai été dans ces murs. Il y a un sentiment personnel particulièrement dur. On est endeuillés évidemment, on est choqués, on est humains donc c’est compliqué d’admettre que ça puisse venir de l’intérieur. C’est notamment pour cela que l’on veut des réponses. On veut que cette enquête aboutisse, on veut comprendre les raisons du drame. Il y a un temps pour la réflexion politique, un temps pour l’enquête mais aujourd'hui on tient à être dans le recueillement, le respect face aux victimes. J’ai bien conscience qu’aucun hommage ne ramènera nos collègues ou n’allégera la douleur de leurs familles mais ce temps est nécessaire, c’est important".