Enseignante tuée: "Quand il a planté le couteau, il était très calme", témoigne une élève
Une enquête pour assassinat a été ouverte mercredi après le meurtre d'une professeure de 52 ans par un élève au collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques. La garde à vue du mineur de 16 ans, inconnu des services de police, est toujours en cours pour tenter d'éclairer son passage à l'acte. Lui, dit avoir entendu des voix.
Une minute de silence sera respectée ce jeudi à 15H00 dans tous les établissements scolaires de France.
A Saint-Jean-de-Luz, devant le lycée privé Saint-Thomas-d’Aquin, un lycée réputé calme et prestigieux, c’est le choc. Inès est encore tremblante. Elle était en cours d’espagnol mercredi à 9H50, elle raconte ce qu’elle a vu.
“Tout se passait normalement jusqu’à ce qu’un élève se lève et plante un grand couteau à la professeur d’espagnol sur sa poitrine. Quand j’ai levé la tête, il était déjà debout avec le couteau. Je ne l’ai pas vraiment vu se lever, mais quand il a planté le couteau, il était très calme. Je ne savais pas comment réagir jusqu’à ce qu’il y ait un élève qui ait ouvert la porte au fond de la salle qui communique avec la porte d’à côté. On a tous couru, on s’est tous enfuis. J’ai fui du collège en sécurité”, indique-t-elle.
Confinés pendant plusieurs heures
Le suspect est appréhendé par un autre professeur, qui attendra avec lui jusqu’à l’arrivée de la police. Les autres élèves eux sont confinés dans leurs classes pendant plusieurs heures sans information.
Enfin évacués, certains retrouvent leurs parents venus les récupérer comme Émilie, encore sous le choc.
“Ce n’est pas possible. Mon fils m’a demandé ce qu’on peut faire. Ben rien, on va déposer une fleur et puis voilà”, indique en sanglots cette maman d’élève.
Les cours reprendront dès jeudi matin au lycée Saint-Thomas-d’Aquin, une cellule psychologique a été mise en place.