Forbach: les accusations de séquestration et de viols écartées, le mari va être remis en liberté

Olivier Glady, procureur de Sarreguemines, le 7 août 2023 (illustration). - BFMTV
Le procureur de la République à Sarreguemines (Moselle), Olivier Glady, a dévoilé que la garde à vue de l'époux accusé, notamment, de séquestration par sa conjointe à Forbach, allait être levée "en fin d'après-midi ou en début de soirée".
"La situation de séquestration est inexistante", a notamment dévoilé Olivier Glady. Le médecin légiste qui a examiné la femme, âgée de 53 ans et de nationalités espagnole et allemande, n'a pas non plus relevé de traces de viols ou de blessures. "Sur le plan gynécologique, aucune trace ne permet de soupçonner un rapport sexuel contraint, et même par ailleurs consenti", a dévoilé Olivier Glady.
Par conséquent, l'homme va sortir de garde à vue et être remis en liberté, tandis que sa femme, avec qui il est marié depuis 2001, restera pour l'heure à l'hôpital à Metz.
"Aucune fracture" relevée sur le corps de la plaignante
La prétendue victime a été entendu "de longues heures" et a aussi été examinée par l'unité médico-judicaire de l'hôpital de Metz. Le médecin légiste "n'a constaté aucune fracture", ce qui corrobore les premiers résultats obtenus par un scanner. "Deux bleus ont été aperçus par le médecin légiste, susceptibles d'être le fruit d'une maladresse ou d'un mauvais geste", a ajouté le procureur de la République.
Selon le procureur de la République, lors de l'enquête réalisée par la police judiciaire de Metz, les forces de l'ordre ont "observé du linge nettoyé qui séchait, destiné à madame. Elle disposait d'un accès à la télévision à un ordinateur, ainsi qu'à un téléphone sans fil à partir duquel elle a appelé au secours".
Le légiste, qui a ausculté l'épouse mardi, "n'exclut pas la possibilité pour cette femme d'être affectée par des pathologies inflammatoires de type rhumatologiques", ce qu'a indiqué son mari aux enquêteurs.
Une alopécie qui explique le crâne rasé de l'épouse
Ce dernier leur a expliqué qu'elle est atteinte de rhumatismes de nature auto-immune, qui entraînent des complications "invalidantes" depuis environ 10 mois, et qu'il s'occupait d'elle.
Ces rhumatismes ont également engendré des "allergies" et sont "assorties d'un mécanisme d'alopécie", qui explique l'absence de chevelure de l'épouse, retrouvée "le crâne rasé".
Elle continue par ailleurs à affirmer être victime de séquestration de la part de son mari, mais ses propos sont restés émaillés "d'incohérences", rapporte le magistrat, qui avait démenti lundi plusieurs éléments, comme l'existence dans l'appartement d'un banc de torture ou d'un carnet dans lequel son mari aurait noté les sévices prétendûment infligés à sa femme.