Fusillades à Vienne: l'assaillant tué est un "sympathisant" de l'Etat islamique
L'assaillant tué par la police, après un attentat qui a fait trois morts lundi soir à Vienne, était "un sympathisant" du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé mardi matin le ministre autrichien de l'Intérieur. Le bilan des victimes des fusillades a par ailleurs été revu à la hausse: quatre morts.
Les indices recueillis montrent clairement que c'est une personne radicalisée qui se sentait proche de Daech", a déclaré Karl Nehammer lors d'une conférence de presse. Les enquêteurs ont accédé à son logement en forçant la porte avec des explosifs, a-t-il précisé, sans donner davantage de détails sur le profil de l'attaquant. "Lourdement armé", il était équipé d'un fusil d'assaut et d'une ceinture d'explosifs qui s'est révélée factice, selon le ministre.
Selon le rédacteur en chef du journal Falter, cité par l'agence de presse Reuters, l'assaillant, âgé de 20 ans, qui a été abattu par la police est né à Vienne de parents originaires de Macédoine du Nord. Il était connu des services de renseignement et figurait sur une liste des Autrichiens radicalisés qui cherchaient à se rendre en Syrie.
Le ministre autrichien de l'Intérieur, qui avait affirmé auparavant qu'au moins un autre suspect était en fuite, a dit partir du principe qu'ils étaient "plusieurs" sans pouvoir formellement l'assurer. Les enquêteurs tentent de déterminer s'il est possible qu'il n'y en ait eu qu'un seul, alors "que les tirs ont eu lieux en différents endroits", a-t-il souligné.
Vers 20h, six lieux différents ont été visés dans la capitale autrichienne. Plusieurs hommes ont tiré à l'arme automatique près d'une synagogue du centre-ville de Vienne et à proximité de bars et restaurants très fréquentés.
Les assaillants étaient très préparés, comme l'explique le ministre de l'Intérieur Karl Nehammer: "C'est le jour le plus difficile pour l'Autriche depuis de nombreuses années. Nous faisons face à une attaque terroriste, d'une intensité que nous n'avons pas connu en Autriche depuis très longtemps".
Au moment de l'attaque, les rues visées étaient très fréquentées, les Viennois profitaient d'une dernière soirée avant le confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19.