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“Il m’a menacé et bousculé”: le maire de Firminy violemment agressé pour la seconde fois en un an

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Témoignage RMC - Le maire de Firminy, Julien Luya, a été violemment agressé physiquement et verbalement le week-end dernier, alors qu’il tentait de saisir une moto impliquée dans des rodéos urbains. Il témoigne au micro de RMC.

Dimanche 14 janvier, alors qu’il est en visite dans une résidence de Firminy, Julien Luya, le maire, est violemment agressé physiquement et verbalement par un père de famille.

Tout commence lorsqu’il arrive sur le lieu du rendez-vous et qu’il aperçoit des adolescents "de 13/14 ans" sur des motos impliquées dans des rodéos qui importunent les habitants du quartier, “par le bruit et la dangerosité de la conduite”.

Julien Luya décide alors d’aller à la rencontre de ces jeunes en attendant l’arrivée de la police municipale, qu’il a préalablement appelée.

“Le dialogue était plutôt serein avec les jeunes”, explique le maire qui tente de saisir les deux-roues, au micro de RMC. C’est à ce moment que le père du propriétaire d’une moto “déboule” sur le lieu de l’échange.

“J’ai senti tout de suite que ça n’allait pas bien se passer. Il a essayé de dialoguer, mais c’était très véhément”.

Il se montre alors très agressif et menaçant: “comprenant que je ne lâcherais pas l’affaire, et que j’étais déterminé à enlever cette moto de l’espace public, il est venu à mon contact. Il m’a bousculé, il a essayé de m’arracher la moto des mains”.

45 jours d'ITT

L’altercation ne s’arrête pas là: le père de famille le bouscule une fois de plus et fait tomber l’élu.

“Je suis tombé à la renverse. C'est là où je me suis blessé et je me suis fait une entorse du genou et quelques contusions”.

Au total, Julien Luya se voit prescrire 45 jours d’ITT. Mais ce sont surtout les menaces verbales qui ont le plus d’impact sur le maire. Des paroles “qui sont assez glaçantes quand on parle de votre domicile, quand on me dit qu’il va falloir que je surveille mes arrières quand je sors de la mairie ou quand je sors de chez moi”, indique-t-il.

Deux agressions en moins d’un an dans l’exercice de ses fonctions. Pour lui, il y a une méconnaissance du rôle du maire, couplé à un difficile respect de l’autorité.

“Quand cette autorité elle est bafouée, ignorée, niée, forcément on en arrive à des cas de violences qui sont complètement normales pour ces gens là finalement”, estime-t-il.

Une enquête pour violences volontaires est en cours. Julien Luya compte bien aller au bout de son mandat. Il aura l'occasion d'en parler, bientôt, avec le cabinet du ministère de l'Intérieur lors d'une réunion qui était déjà prévu avant cette nouvelle agression.

Vincent Chevalier et Charline Andrieux