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Immeuble effondré à Marseille: le désespoir de Philippe, sans nouvelles de sa tante de 90 ans

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Philippe est sans nouvelle de sa tante qui vit au premier étage du 17 rue de Tivoli, l'immeuble qui s'est effondré après une explosion dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille.

Les secours sont engagés dans une course contre la montre pour tenter de retrouver des personnes en vie sous les décombres après l'effondrement d'un immeuble rue de Tivoli à Marseille. Le maire de la ville Benoît Payan a appellé à garder espoir: "Je veux qu’on garde cet espoir. Viendra le moment où cela ne sera plus permis mais je veux encore garder l’espoir", a-t-il assuré sur RMC et BFMTV.

De l'espoir, Philippe, dont la tante vivait au premier étage du 17 rue de Tivoli, n'en a déjà presque plus: "Ma tante est au premier étage là-bas mais vu les décombres et le feu qu'il y a eu, on ne retrouvera pas de personne vivante, ça m'étonnerait", se désespère-t-il ce lundi sur RMC et RMC Story.

"Ce matin on discutait avec le procureur de la République qui nous a dit qu'ils avaient retrouvé deux corps et que pour les identifier ils devaient nous prendre notre ADN, pour nous éviter de devoir reconnaître car leur identificaiton pourrait être difficile. Avec le feu, ils ne doivent pas être beaux à voir", estime Philippe sur le plateau des Grandes Gueules.

Un immeuble en bon état

"L'espoir y est toujours on espère toujours, mais il faut être réaliste. Quand on voit tout ce qui est tombé et le feu. Quand le procureur nous a dit qu'ils avaient retrouvé deux corps et qu'il nous a pris notre ADN, ça veut tout dire...", ajoute-t-il.

L'effondrement du 17 rue de Tivoli est consécutif à une explosion. Alors que l'enquête se poursuit, les autorités assurent que le gaz fait partie des pistes: "On a très vite senti une forte odeur de gaz, qui est restée et qu'on a encore sentie ce matin", confirme à l'AFP une habitante d'une rue voisine.

Selon Philippe, l'immeuble était en excellent état: "Il n'y avait pas de fissure, rien", assure le chef d'entreprise décrivant une copropriété au gaz aux parties communes bien entretenues et refaites il y a moins d'un an. Et il l'assure, seule sa tante n'avait plus de gaz: "On lui avait enlevé son compteur de gaz, elle était à l'électrique", raconte-t-il.

"Ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres", ont rappelé le maire, la procureure Dominique Laurens et le préfet de Marseille, alors que ce drame ravive le souvenir de l'effondrement de deux immeubles insalubres de la rue d'Aubagne en novembre 2018, et qui avaient fait huit morts.

G.D.