"Je suis sonné, choqué": le témoignage de Julien qui a perdu sa tante dans l'incendie de Wintzenheim

Deux jours après le terrible incendie qui a fait onze morts dans un gîte de vacances de Wintzenheim dans le Haut-Rhin, pour certaines familles le choc est toujours très présent. C’est le cas de Julien. Sa tante, Marcelle, âgée de 56 ans, fait partie des onze victimes.
Elle résidait dans un institut médico-éducatif à Pierrevillers en Moselle. Quand Julien apprend au téléphone la mort de sa tante, il est en état de sidération. Un mois, plus tôt à peine, il fêtait avec elle ses 56 ans.
“On n’y croit pas. On voit toujours ce genre d’affaires à la télévision, mais quand ça vous arrive, ça vous sonne", explique-t-il au micro de RMC.
"Je suis un peu choqué, ma famille aussi, mes parents, ma sœur aussi. Choqué par ce qu’il s’est passé", poursuit-il. "J’aurais préféré qu’elle meure de vieillesse tranquillement comme tout le monde dans son lit. C’est une mort horrible et j’essaie de ne pas y penser parce qu’on ne peut pas s’imaginer les derniers instants", confie-t-il.
"Elle nous manque déjà"
Ému, il préfère se concentrer sur les souvenirs plus joyeux. “Je me console en me disant que j’ai profité au maximum de tous les moments qui étaient possibles avec elle et il y en a eu beaucoup. Je souhaite que là où elle est aujourd’hui, elle ait retrouvé ma grand-mère. Qu’elle soit bien là où elle soit. C’est maintenant, le temps du deuil et du recueillement”, insiste-t-il.
Le temps de l'hommage aussi qu'il veut rendre à sa tante.
“Elle a eu une réalité, c’était une personne handicapée certes, trisomique, mais qui a eu une vie, une famille, des amis. Elle était aimée et elle nous aimait aussi beaucoup. Elle nous manquera et nous manque déjà", appuie-t-il.
Et quand on lui parle des investigations sur les causes de l'incendie, Julien dit ne pas avoir de rancœur et simplement attendre les conclusions de l'enquête.