Actions "sociales" des dealers: Louis Sarkozy dénonce la "nullité de la justice et une gauche complice"

L’univers a horreur du vide. C’est une loi des affaires humaines: partout où une autorité s’effrite, d’autres s’installent. À Orange, dans le Vaucluse, dans un quartier de Fourchevieilles, le vide laissé par l’État français est aujourd’hui frappant. Non seulement en raison de l’omniprésence — devenue presque banale — du trafic de stupéfiants, mais aussi parce que les dealers endossent désormais de nouveaux rôles. Ce samedi, ils avaient prévu une grande distribution gratuite de fournitures scolaires… Distribution interdite in extremis par le prefet.
Un phénomène isolé, ou une tendance qui s’installe?
C’est désormais monnaie courante. Dans le Gard, des dealers ont même adressé un courrier aux habitants, s’excusant des nuisances du trafic et proposant les services de “jeunes motivés” pour du bricolage ou des courses. Voilà où nous en sommes.
L’État recule sur tous les fronts. Son autorité est piétinée. Ses ennemis ont goûté au sang et, comme toujours, ils rôdent, attendant la chute finale. Incapable de faire régner la loi, ni même de l’appliquer, la France s’enlise dans des engrenages administratifs, juridiques et associatifs qui rendent impossible toute réelle dissuasion. Ainsi, les dealers ne se contentent plus de dealer : ils se font assistants sociaux, bricoleurs, mécènes — tout ce que l’État n’est plus.
Quand Escobar était regretté par des habitants…
Il n’y a, en vérité, rien de plus banal. Toute autorité criminelle, si elle n’est pas contestée, s’étend. Plus on la laisse s’installer, plus elle confisque les prérogatives de ce qui l’entoure. Au sommet de son empire, le narcotrafiquant Pablo Escobar construisait des logements, finançait des quartiers et se présentait comme garant d’une justice locale. Le pire, c’est le consentement des populations, qui témoigne de l’efficacité des voyous ! Je me souviens encore, lorsque je vivais à Bogotá, en Colombie, de ces conversations avec des familles populaires qui regrettaient encore Escobar. Cela vous paraît fou ? Dans les reportages de ce week-end à Orange, une mère de famille reconnaissait qu’elle était prête à accepter l’aide des dealers.
Je ne défends en aucun cas les dealers. Je défends les populations désespérées qui recourent à leur aide. Je témoigne de la décrépitude de notre système.
"Je constate la nullité d’une justice gangrenée, et d’une gauche qui s’invente alliée de nos adversaires. Cette même gauche qui, ayant récemment perfectionné l’archétype du député drogué, hurle contre la police, plaide pour la libération des voyous, réclame des prisons ouvertes et milite pour la non-incarcération des dangereux."
Quelle est donc la solution ?
Pour les dealers qui se réinventent en agents sociaux, il n’existe qu’une seule réponse : la loi et la force. Napoléon Bonaparte, depuis longtemps, aurait chassé cette canaille à coups de sabre et de sabot, généreusement distribués par ses mamelouks de la garde. Ici, c’est la France. Depuis Louis XIII et Richelieu, seul l’État règne. Aucune contestation de cette autorité n’est tolérable.
Comme les seigneurs fougueux de la Fronde ou les brigands d’autrefois, ces dealers doivent être écrasés. Tous leurs défenseurs, pourvoyeurs ou complices doivent être emprisonnés. Qu’importent leurs cartables gratuits ou leurs livraisons à domicile. On ne plaisante pas avec cela. L’État, c’est la loi. L’État, c’est la France. On ne s’interpose pas entre lui et son peuple.