Meurtre de Philippine: au moins 2800 personnes réunies aux obsèques de l'étudiante de 19 ans

Les obsèques de Philippine, l'étudiante de 19 ans tuée et retrouvée morte dans l'ouest parisien samedi, ont débuté vendredi à la cathédrale Saint-Louis de Versailles en présence d'environ 2800 personnes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Son meurtre a suscité débat et émotion à travers le pays en raison du parcours criminel et admnistratif du suspect, un Marocain de 22 ans, condamné pour viol et en instance d'expulsion.
Le cercueil en bois clair de la jeune femme, étudiante à l'université Paris-Dauphine, a été porté à l'intérieur peu avant 13h00, précédé d'une procession. Des chants se sont élevés depuis l'intérieur de l'édifice alors qu'une foule compacte se pressait sur les marches de la cathédrale.
Selon un abbé qui s'était adressé un peu plus tôt au carré où est installée la presse, celle-ci avait atteint sa pleine capacité de 1500 personnes, une vingtaine de minutes avant le début des funérailles. Au moins 2800 personnes étaient présentes a constaté sur place un journaliste de l'AFP.
"Important"
"Je trouvais ça important de venir ici pour me recueillir et rendre hommage", a confié Julia, 15 ans, élève de la mère de Philippine au lycée Saint-Exupéry, venue assister aux obsèques en compagnie de sa mère. La jeune fille serre dans ses doigts un petit bouquet de fleurs blanches et mauves.
"C'était important de venir soutenir toute la famille, nous avons des enfants de son âge et nous nous sentons tous concernés par ce drame", ajoute sa mère, Anouck B., qui a préféré ne pas donner son nom.
Au coin de la place où se dresse la cathédrale, deux Versaillaises qui ont préféré rester anonymes ont confié avoir voulu être là "en tant que croyantes et en tant que femmes".
Le suspect, un Marocain déjà condamné pour viol et sous le coup d'une OQTF
Le corps de Philippine a été retrouvé non loin du campus de son université dans le bois de Boulogne, dans l'ouest de la capitale, lors d'une battue organisée samedi après-midi.
C'est sa famille qui avait signalé sa disparition. L'étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l'heure du déjeuner, à l'université située tout près du bois.
Le suspect âgé de 22 ans, Taha O., avait été condamné en 2021 pour un viol et libéré "en fin de peine" en juin, selon le parquet de Paris. Il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF). Une information judiciaire pour viol et homicide a été ouverte par le parquet de Paris.
La messe est célébrée par l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de la paroisse de Montigny-Voisins, dont Philippine était l'une des fidèles.