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Faits divers

Mois de menaces, 3 semaines de cavale: un ex-policier jugé pour le meurtre de sa compagne à Paris

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La cour d'assises de Paris juge à partir de mardi l'ex-policier Arnaud Bonnefoy, arrêté début 2022 après trois semaines de cavale, pour le meurtre de sa compagne Amanda Glain dans le nord-est de la capitale. L'accusé, âgé de 33 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa concubine de 28 ans, retrouvée étranglée dans sa salle de bain.

Un policier accusé de féminicide. Arnaud Bonnefoy, 33 ans, comparaît à partir de ce mardi 2 septembre devant la cour d'assises de Paris pour le meurtre de sa compagne, Amanda Glain, en janvier 2022.

L'ancien gardien de la paix encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Une affaire marquante en raison de la personnalité de l'accusé, qui avait pris la fuite juste après les faits et avait échappé aux enquêteurs pendant plusieurs semaines.

Il avait déjà été mis en cause pour des violences

Sa cavale a duré plus de trois semaines. Depuis la découverte chez lui, à Paris, du corps sans vie de sa compagne, Amanda Glain, 28 ans, morte étranglée. Arnaud Bonnefoy, aux idées suicidaires, s’était lancé dans une fuite en avant en brouillant les pistes: sa voiture et son arme abandonnées à Amiens, sa prise en charge, en plein hiver, par le Samu social sous un faux nom. Puis ses trajets en covoiturage, échappant aux enquêteurs.

Au point que son père l’implore de se rendre en lançant un appel chez nos confrères de BFMTV: "Arnaud, si tu me vois, si tu m'entends, si tu vois ce message, je te demande de te rendre sans délai. Je suis ton père et tu seras toujours mon fils. Maintenant, il est temps de tout arrêter et dépêche-toi s’il te plait”.

Et c’est justement chez son père, dans le Var, qu’Arnaud Bonnefoy téléphone aux gendarmes quelques jours plus tard pour se constituer prisonnier. D’après ses aveux, c’est parce que sa compagne voulait le quitter qu’il l’aurait étranglée. Un crime après des mois de menaces que la victime avait consignées dans son téléphone.

L’accusé, lui, avait déjà été mis en cause pour des violences sur son ancienne compagne: il avait écopé d’un stage de sensibilisation. Le verdict est attendu jeudi. En 2022, l'année des faits, 118 femmes ont été victimes de féminicide conjugal à travers la France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Guillaume Biet