Mort d'Élisa Pilarski: ce que confirme le rapport d'autopsie du médecin légiste
Enfin des détails sur l'avancée de l'enquête sur la mort d'Elisa Pilarski, la jeune femme de 29 ans retrouvée morte mi-novembre en Picardie. Le procureur de la République de Soissons s'est exprimé lundi par communiqué, après l'autopsie le médecin légiste "a situé l'heure du décès aux environs de 13h30 avec un intervalle de confiance de deux heures".
Partie se promener le 16 novembre avec son chien Curtis, Elia Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte, avait été retrouvée morte en forêt de Retz, où une chasse à courre était organisée parallèlement. D'après l'autopsie, le décès a pour origine "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures" d'un ou plusieurs chiens.
Le procureur a également rappelé "qu’à ce stade des investigations, alors qu’il n’existe aucune certitude sur le déroulement précis des faits qui ont conduit au décès de Madame Pilarski".
Le rapport d'autopsie confirme qu'Elisa Pilarski est effectivement morte suite à de multiples plaies profondes réparties sur son corps "cela suggère l'action d'un ou plus probablement de plusieurs de chiens" indique le procureur de la République "sans qu'il soit possible de dénombrer les animaux en raison de nombreuses morsures infligées dans une même zone", précise-t-il.
Une solution trouvée pour l'analyse ADN des chiens
Concernant les analyses ADN, après un premier devis refusé à cause d'un coup trop élevé, le procureur confirme qu'un laboratoire à récemment été retenu par le juge d'instruction pour procéder aux analyses.
Afin d'identifier le ou les animaux responsables, des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens: les 5 American Staffordshire d'Elisa Pilarski et de son compagnon Christophe Ellul, et 62 autres appartenant à l'association le Rallye la Passion.
Mais cela prendra du temps, les résultats des analyses ADN menées sur 67 chiens potentiellement incriminés dans la mort ne devraient être connus qu'à la fin du "premier semestre" de cette année. C'est à dire pas avant cet été. Une source proche du dossier avait indiqué vendredi que le devis du laboratoire privé initialement sollicité par la juge d'instruction avait été refusé en raison de son coût trop élevé ("200.000 euros").
Curtis blessé au museau
"Les constatations du vétérinaire qui a examiné le chien Curtis", a précisé le procureur de la République, "ont permis de relever plusieurs excoriations (des égratignures, ndlr) cutanées sur son museau et le chanfrein".
"Par ailleurs, deux incidents de comportement ont été relevés postérieurement au décès de sa maîtresse: deux personnes ont ainsi été saisies par les vêtements pendant l'analyse comportementale tandis qu'une autre personne a été mordue dans la fourrière où le chien est gardé", a-t-il ajouté.