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Faits divers

Procès Mazan: "Je suis un violeur", deux accusés reconnaissent le viol de Gisèle Pelicot

Cédric G., 50 ans, un des accusés du procès de Mazan.

Cédric G., 50 ans, un des accusés du procès de Mazan. - Marion Dubreuil

Interrogés à la barre, deux co-accusés ont reconnu, vendredi, le viol de Gisèle Pelicot lors du procès des viols de Mazan, en reconnaissant être des violeurs.

Le procès des viols de Mazan se poursuivent depuis près de deux mois. La juge d'instruction qui a mené l'enquête pendant près de trois ans après l'interpellation de Dominique Pelicot était entendue vendredi au procès des viols de Mazan. Elle a détaillé une affaire tentaculaire: "on aurait pu faire dix ans d'instruction" selon ses dires.

Il a fallu arriver presque à la fin des interrogatoires des 51 accusés après deux mois d’audience pour qu’enfin deux accusés reconnaissent tout et acceptent pour la première fois devant la cour et Giselle Pelicot l’étiquette de violeur que tous ont refusé jusque-là.

"J’ai violé j’assume j’ai violé", a répété Paul G. à la barre. Dominique Pelicot l’avait bien informé que Gisèle Pelicot serait endormie, droguée par des médicaments. "Il me propose quelque chose qui ne me serait jamais venu à l’esprit", assure de son côté Cedric G, dont le portrait avait été réalisé. Les deux accusés se sont rendus chez les Pelicot en connaissance de cause.

À l’époque Paul G. avait 23 ans, "je n’ai pas réfléchi aux conséquences. Je suis allé là-bas pour mon plaisir", admet-il. Il ajoute: "On n’est pas des monstres, on est des hommes comme tous les autres".

Cedric G., lui, se qualifie de pervers : "Madame Pélicot, je ne peux pas m'excuser auprès de vous", lui dit il depuis le box ou il comparaît également pour detention d’imagés pedopornographiques.

"On s'excuse pour une bousculade, pas pour un viol. La honte doit changer de camp et je dois porter ma part. Je suis un violeur, j'ai été votre bourreau", reconnaît l'accusé.

Mardi, le procès reprendra avec l'audience de sept autres co-accusés.

Marion Dubreuil