Procès des viols de Mazan: "J’ai une sorte de haine et j’ai besoin d’un exutoire", explique un accusé

Cédric G., 50 ans, un des accusés du procès de Mazan. - Marion Dubreuil
La cour criminelle du Vaucluse doit entendre ce vendredi matin la juge d'instruction qui a mené les investigations pendant près de quatre ans sur les 51 accusés qui comparaissent dans le procès Mazan depuis le 2 septembre.
Parmi ces accusés, Cédric G., 50 ans, qui apparait au fil de l'audience comme le disciple de Dominique Pelicot. Il doit être interrogé dans l’après-midi sur les faits de viols qui lui sont reprochés. Mais lors de son interrogatoire de personnalité jeudi 7 novembre, le quinquagénaire a glacé la cour. "J’ai une colère, une sorte de haine et j’ai besoin d’un exutoire”, explique Cédric G.
“J’aurais pu sombrer dans l’alcool, la drogue, mais je me tourne vers le sexe", poursuit le technicien informatique.
"Une compulsion"
Le quinquagénaire met tout au même niveau: les viols de son oncle maternel, les violences qu'il a infligées à sa première compagne, ses multiples déviances. Il ajoute: "C'est terrible". Cédric G. prétend avoir entamé un travail sur lui-même. Le psychiatre qui l'a expertisé nuance: "L’introspection, ça nécessite de faire des liens. Cedric G. est dans l’énumération, pas dans l’analyse."
"Dès que je suis seul, il y a une compulsion, ce feu que je suis obligé d’éteindre”, assure l'accusé. Comme Dominique Pelicot qui confiait à la cour son addiction au sexe et ne pas supporter les absences de son épouse. Le quinquagénaire fait lui-même le parallèle avec le principal accusé: "A l'audience, je me demande souvent si on parle de moi ou si on parle de lui. C’est une énorme gifle".