Professeure agressée dans les Hauts-de-Seine: Laurent Nunez "pas fan des bipeurs d'alerte"

Au lendemain d'un nouveau fait d'agression de professeur, le préfet de police de Paris Laurent Nunez, "condamne très fermement", ce vendredi sur RMC, "des faits extrêmements graves". Une professeure d'EPS au collège des Ormeaux, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), a été agressée alors qu'elle était en sortie au stade avec ses élèves.
Le journal Le Parisien a révélé, jeudi, que l'enseignante avait été insultée et rouée de coups par trois jeunes de 13 ans alors que d'autres élèves les encourageaient. Ils l'ont également poursuivie sur 50 mètres et ont jeté son sac et ont vidé son contenu dans la boue.
"Ça dénote une montée en puissance de la violence chez les mineurs", alerte Laurent Nunez
"Les policiers sont intervenus" pour stopper l'agression. "Une plainte a été déposée", a-t-il confirmé au micro d'Apolline Matin. Celui-ci "ne doute pas une seconde qu'il y aura des sanctions exemplaires sur cette affaire qui est gravissime."
Bipeurs: "Un risque de dispersion des forces de l'ordre"
Le maire de la commune a annoncé, dans les colonnes du Parisien, qu'il envisageait de fournir des bipeurs aux professeurs pour qu'ils puissent prévenir la police en cas d'incidents lors de leurs sorties en dehors de l'établissement. Laurent Nunez dit ne pas être "favorable" à cette proposition, et plus globalement "aux dispositifs d'alerte individuel".
"On n'est pas très fan des bipeurs, au risque de dispersion des forces de l'ordre", souligne le préfet de police de Paris. Ils peuvent provoquer un "risque d'alertes intempestives" qui réduiraient "l'efficacité des forces de l'ordre". Ce dernier rappelle notamment l'existence de "dispositifs d'échange entre les forces de l'ordre et les communautés éducatives", qui permettent davantage, selon lui, de détecter"le plus en amont possible" les potentielles menaces.