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Rixe à Étampes: "Nous voulons créer un fichier des interdits de bases de loisirs comme ceux des stades", plaide le vice-président de la région Île-de-France

La région Île-de-France va demander à l'Etat la création d'un fichier, à l'instar de celui des interdits de stade, pour éloigner les personnes déjà reconnues comme auteurs de violences sur les bases de loisirs.

La région Île-de-France va porter plainte après une rixe entre 200 jeunes vendredi dernier sur la base de loisirs d’Étampes (Essonne). La région Île-de-France va aussi demander à l'Etat la création d'un fichier, à l'instar de celui des interdits de stade, pour éloigner les personnes déjà reconnues comme auteurs de violences sur de tels lieux. Car la situation empirerait année après année assure la région Île-de-France.

"Cet incident témoigne d’une montée de la violence. Dès décembre 2015 à notre arrivée au pouvoir nous avons décidé de sanctuariser ces bases de loisirs. Nous y avons investi 7 millions d’euros dans la vidéo-protection, dans des drones avec des haut-parleurs et dans de nouvelles clôtures en mettant en place des dispositifs anti-intrusions", explique ce lundi sur RMC Patrick Karam, vice-président du conseil régional d’Île-de-France, en charge de la jeunesse et des sports.

Vers une interdiction de présence sur les bases de loisirs ?

Mais ces investissements pousseraient les pouvoirs publics à se désengager : "Plus nous investissons, plus nous agissons et plus l’Etat se retire de nos îles de loisir. On constate une montée des incivilités. Nous voulons que l’Etat assume". Et pour cela, le vice-président de la région Île-de-France veut s’inspirer du football et de ses controversées interdictions de stade.

"Nous voulons aussi que l’Etat nous autorise à créer un fichier des interdits d’îles de loisir. Quelqu’un qui a commis un acte de violence sur une île de loisir ne puisse y revenir. Nous avons des interdits de stade, pourquoi pas des interdits d’îles de loisirs", plaide Patrick Karam.

Bagarre entre 200 jeunes

Le vice-président de la région va également demander ce lundi au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de mettre en place des brigades fixes de forces de l'ordre sur les bases de loisirs.

Selon les premiers éléments sur les incidents de vendredi, "les jeunes, échauffés par le soleil, ennuyaient les familles présentes les obligeant à quitter les lieux, et draguaient outrageusement les jeunes femmes", assure une source policière. Vers 18h, un vol de portable serait à l'origine de l'affrontement entre près de deux cents jeunes de deux cités voisines. Débordé, le service de sécurité de cette base de loisirs avait dû laisser les policiers intervenir à coup de gaz lacrymogène pour rétablir le calme.

Guillaume Dussourt