Sabotage à la SNCF: un militant d'ultragauche interpellé dimanche en Seine-Maritime

Des agents de la SNCF et des gendarmes sur les lieux d'un sabotage présumé à Croiselles, dans le nord de la France, le 26 juillet 2024 - Denis CHARLET © 2019 AFP
Un militant d'ultragauche a été interpellé ce samedi à Oissel, en Seine-Maritime, sur un site de la SNCF, a indiqué une source policière à l'AFP, deux jours après les sabotages qui ont fortement perturbé le trafic des Lignes grande vitesse (LGV) avant la cérémonie d'ouverture des JO 2024.
L'homme avait dans son véhicule "des clés d'accès à des locaux techniques de la SNCF", des "pinces coupantes, un "jeu de clés universelles" notamment, ainsi que de la littérature en lien avec l'ultragauche, a-t-on ajouté de même source.
Selon les informations de RMC, l'individu, né en 1995 à Rouen, a été interpellé après le signalement d'un conducteur de train qui a aperçu plusieurs personnes à l'intérieur des emprises ferroiviaire sde la SNCF au niveau d'une armoire électriqiue, et qui ont pris la fuite à son passage.
L'homme interpellé a été placé en garde à vue pour "pénétration ou circulation dans une dépendance de la voie ferrée interdite au public et association de malfaiteurs". Aucune dégradation n'a été constatée par la SNCF.
Trafic très perturbé
Vendredi, le trafic a été fortement perturbé aux premières heures de la matinée sur les lignes grand vitesse, entraînant de nombreuses annulations de TGV sur les réseaux Atlantique, Est et Nord.
Les faits ont été commis simultanément sur plusieurs postes d'aiguillage des réseaux concernés. Seul le réseau sud-est a été épargné, des cheminots ayant fait fuir plusieurs personnes qui semblaient vouloir s'en prendre à un poste d'aiguillage à Vergigny dans l'Yonne.
Le trafic a été totalement rétabli ce lundi a confirmé le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.
"Mode traditionnel d'action de l'ultragauche"
Lundi, sur France 2, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a affirmé que les services avaient "identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre" les sabotages commis dans la nuit de jeudi à vendredi contre des lignes TGV de la SNCF.
Gérald Darmanin a insisté sur le fait que ces "sabotages étaient volontaires, très précis, extrêmement bien ciblés", et souligné que c'était "le mode traditionnel d'action de l'ultragauche".