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Faits divers

Saint-Denis: une adjointe au maire passée à tabac dans la rue pour un motif flou

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Une adjointe au maire de Saint-Denis a été suivie et frappée à coups de pieds dans la tête dans la rue. Le motif de l'agression n'est pas encore clairement établi.

Violente agression mercredi soir d'une adjointe au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Elle a été frappée dans la rue après avoir été suivie par plusieurs personnes.

Vers 21h30, l'adjointe du maire socialiste Mathieu Hanotin sortait d'une réunion de travail lorsqu'elle s'est sentie suivie dans la rue. Rattrapée, elle a subi une balayette avant d'être frappée à coups de pieds dans la tête et au corps. Ses agresseurs ont pris la fuite.

Blessée, la responsable municipale, dont l'identité n'a pas été précisée, "n'a pas de fracture ou de blessure excessivement grave", a indiqué à l'AFP la mairie de Saint-Denis.

Si le motif de l'agression n'est "pas clairement établi" en l'état, selon une source policière, les investigations doivent déterminer si la victime a été ciblée en raison de son statut d'élue, une circonstance aggravante en droit pénal.

"L'enquête en cours permettra de déterminer les motifs exacts de cette agression, qui semble être étroitement liée à son engagement d'élue", explique la mairie de Saint-Denis.

En raison de la sensibilité de l'enquête, celle-ci a été confiée par le parquet de Bobigny au service spécialisé de la Sûreté territoriale.

Sujet sensible

"S’attaquer à une élue, c’est s’attaquer à la République (...) Que cette violence cesse !", a écrit le député de la majorité Karl Olive sur X (ex-Twitter). Les violences contre les élus sont en effet un sujet sensible, qui a pris de l'ampleur ces derniers mois.

L'opinion publique a été marquée par l'incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et l'attaque à la voiture-bélier qui a visé celui de son confrère de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) lors des émeutes de l'été.

Selon le ministère de l'Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15% en 2023 après une hausse de 32% l'an dernier.

J.A. avec AFP