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"Tueur de DRH": l'expertise psychiatrique conclut à l'altération du discernement de Gabriel Fortin

Des fleurs devant l'entreprise où Gabriel Fortin a fait une victime, à Guilherand-Granges, en janvier 2021

Des fleurs devant l'entreprise où Gabriel Fortin a fait une victime, à Guilherand-Granges, en janvier 2021 - PHILIPPE DESMAZES / AFP

La nouvelle expertise psychiatrique concernant Gabriel Fortin, surnommé le "tueur de DRH" par la presse, a conclu à l'altération de son discernement. Condamné en première instance par la cour d'assises de la Drôme à la réclusion à perpétuité, l'homme de 49 sera jugé en appel à Grenoble du 13 au 29 mai.

L'altération du discernement du "tueur de DRH", de son vrai nom Gabriel Fortin, a été reconnue par une nouvelle expertise psychiatrique, a appris RMC ce vendredi 3 mai, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

L'homme de 49 ans avait été condamné en juin 2023 par la cour d'assises de la Drôme à la réclusion criminelle à perpétuité pour trois assassinats et une tentative d'assassinat, visant, à l'exception d'une victime, des personnes liées à deux licenciements survenus en 2006 et 2009.

La peine de prison avait été assortie d'une période de sûreté de 22 ans. La cour d'assises avait reconnu une altération de son discernement au moment des faits, sans pour autant diminuer la peine encourue.

Episode 3 - Le verdict
Episode 3 - Le verdict
22:12

Une peine potentiellement diminuée

Lors d'une première expertise avant le procès, les psychiatres n’avaient pas pu consulter tous ses écrits (4 millions de fichiers informatiques) ainsi que ses notes en prison. Ils avaient alors conclu à la responsabilité pénale pleine et entière de Gabriel Fortin.

Cette conclusion ne remet pas en cause le procès en appel, qui doit se dérouler à Grenbole du du 13 au 29 mai. La reconnaissance de l'altération de son discernement signifie cependant qu'il peut, potentiellement, encourir les deux-tiers de la peine qui sera prononcée.

La soeur d'une des victimes entendue par le juge d'instruction

Par ailleurs, à dix jours de ce nouveau procès, la sœur de Patricia Pasquion, l'une des victimes, doit être entendue ce vendredi devant le juge d’instruction à Valence, après sa plainte révélée par RMC. Les sœurs de Patricia Pasquion avaient déposé une plainte le 5 juillet 2023 entre les mains du doyen des juges d’instruction de Valence pour homicide involontaire, visant directement les conditions de travail et de sécurité de Patricia Pasquion à Pôle emploi.

LM avec Marion Dubreuil