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Un concert de rap gratuit dégénère en plein Paris: "Honte à la mairie et aux organisateurs"

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Un concert gratuit du groupe de rap L2B a dégénéré ce samedi en plein Paris au niveau de Châtelet-Les Halles. Face à l'affluence, la préfecture de police a choisi d'évacuer la foule. C'est à ce moment que des échauffourées et des violences ont eu lieu.

Une foule dense, des bousculades et des scènes de violence. Aux Halles, en plein centre de Paris, des affrontements avec la police ont eu lieu ce samedi après l'annulation d'un concert de rap gratuit. Alors que 800 personnes étaient attendues pour une performance du groupe L2B, ce sont 2.000 fans qui ont envahi Châtelet-les-Halles, en plein cœur de la capitale.

Face à la foule et devant les risques de débordements, la préfecture a pris la décision d'annuler la seconde partie du concert autorisé par la mairie de Paris. C'est lors de cette évacuation que des violences ont éclaté. Quatre policiers ont été blessés et huit personnes interpellées et placées en garde à vue.

"Honte aux organisateurs"

Le cheminot et syndicaliste des Grandes Gueules Bruno Poncet a assisté aux événements par hasard: "Je n'ai pas trop compris quand j'ai vu des camions de policers", raconte-t-il ce lundi sur RMC. Selon lui, organiser un concert dans cette zone, "c'est la pire connerie à faire".

"C'est tout petit, ce n'est pas fait pour, ça fait vite une nasse, je ne comprends pas qu'ils organisent des trucs comme ça dans de tels endroits. Ils auraient mieux fait de laisser le concert se dérouler plutôt que d'annuler quand il y a tout le monde", ajoute-t-il.

Pour l'éducateur Abel Boyi, les organisateurs auraient dû "anticiper qu'un concert de rap gratuit allait attirer plus de 800 personnes", déplore-t-il sur RMC et RMC Story. "Honte aux organisateurs qui n'ont pas su anticiper un mouvement de foule".

Des mouvements de foule récurrents?

"On a vu encore des échauffourées entre des jeunes et de policiers, on débat sur les liens entre jeunesse et forces de l'ordre alors que ce n'est pas le problème. C'est un problème d'organisation avant tout, merci Anne Hidalgo!", poursuit l'éducateur Abel Boyi.

"Ça fait 25 ans qu'ils sont à la mairie de Paris, ce sont des amateurs", tacle Olivier Truchot à propos des organisateurs alors que de tels échauffourées avaient déjà eu lieu un mois auparavant à l'occasion d'un événement de distribution de plat pour l'ouverture d'un restaurant à Châtelet-Les Halles.

Un concert dégénère à Paris : les Halles zone de non-droit ? - 13/10
Un concert dégénère à Paris : les Halles zone de non-droit ? - 13/10
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"C'est toujours la même chose, ils se jettent sur un bout de sushi on dirait des affamés. Concert gratuit, c'est pareil, c'est gratos, ils viennent en masse et s'agglutinent", tacle l'enseignante Barbara Lefebvre. "Le résultat, c'est que 20% de ces jeunes sont venus frapper des policiers, notamment un policier en civil roué de coups à terre", déplore-t-elle.

"Il y a plein de jeunes qui ont été évacués par la police, s'en allaient et rentraient paisiblement tandis qu'une minorité a encore frappé des gens à terre", ajoute Barbara Lefebvre.

"Avec les réseaux sociaux, malheureusement on ne peut plus organiser d'événements gratuits", ajoute Alain Marschall. "C'est de la responsabilité des organisateurs, qu'est-ce qu'ils ont dans le ciboulot. La préfecture de police aussi n'aurait pas dû donner l'autorisation", conclut-il.

G.D.