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Faits divers

Un jeune de 19 ans tué à coups de couteau près de Dijon

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Un homme âgé de 19 ans a été poignardé à mort à Talant (Côte d'Or) dans la proche banlieue de Dijon. Cette attaque survient alors que la ville est le théâtre de multiples faits de violences depuis plusieurs mois.

Un jeune homme est mort, poignardé dans la matinée du vendredi 15 mars dans la proche banlieue de Dijon, a appris l'AFP auprès du parquet.

Le jeune homme, poignardé à Talant (Côte d'Or) peu avant 08h00, était âgé de 19 ans et originaire du quartier dijonnais sensible de Fontaine d'Ouche, a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. "Aucun lien à ce stade avec une autre affaire" n'est fait, a précisé le procureur.

Un probable règlement de comptes

Dans ce même quartier de Fontaine d'Ouche, où plusieurs points de deal sont connus, un mineur de 17 ans a été blessé par balles le 13 mars. Le jeune homme a été touché alors qu'il se trouvait avec un autre jeune de 20 ans par des tirs en rafale provenant d'une voiture. La piste du règlement de comptes est envisagée. Les deux jeunes hommes ciblés ont déjà été condamnés pour trafic de stupéfiants.

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Cette attaque, survenue en pleine journée dans un quartier fréquenté, a entraîné la venue en renfort le soir même d'une trentaine de policiers de la CRS 83, spécialisée dans les violences urbaines. Selon la préfecture, ce détachement a pour but de "sécuriser le quartier et renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants".

Les deux enquêtes ont été confiées à la Direction Interdépartementale de la police nationale (DIPN) de Dijon.

Une recrudescence de la violence à Dijon

Dijon est le théâtre, depuis plusieurs mois, d'agressions à l'arme à feu liées à des trafics de stupéfiants. La plus dramatique avait provoqué, fin novembre, la mort d'un père de famille, victime d'une balle perdue alors qu'il dormait dans son appartement situé juste au-dessus d'un point de deal dans le quartier Stalingrad.

"On en arrive à une 'marseillisation' de Dijon", dénonce Cédric Bovrisse, secrétaire du syndicat policier Alliance pour la Côte d'Or. "On a des échos sur des équipes qui viennent de Paris ou Marseille, où des jeunes ne peuvent pas s'installer et donc viennent en province. Ca arrive à Dijon car c'est plus facile de s'installer ici que dans les quartiers Nord de Marseille", a-t-il expliqué à l'AFP.

M.H avec AFP