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Délinquance à Paris: "Les tendances sont bonnes", défend Laurent Nuñez

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Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez se félicite des chiffres de la délinquance en baisse à Paris. S'il reste quelques points à améliorer, il estime que la présence massive de policiers et les investigations effectuées permettent la bonne santé de la sécurité dans la capitale.

Principal chantier avant les Jeux olympiques 2024, la délinquance à Paris est en baisse en 2023 par rapport à l'année précédente, assure ce jeudi le préfet de police de la capitale Laurent Nuñez.

Invité de RMC et BFMTV, il a défendu son bilan en évoquant une baisse de plusieurs indicateurs: "Les tendances sont bonnes, les atteintes aux biens sont en baisse, les vols avec violence sont en baisse de 20% et les violences aux personnes dans les transports sont en baisse de 30%", s'est félicité Laurent Nuñez.

"Structurellement, la délinquance est élevée, le sentiment d’insécurité persiste, donc il faut continuer ces actions de prévention de la délinquance", a-t-il insisté, évoquant de bons résultats obtenus grâce à une présence policière renforcée sur le terrain et à "la qualité des investigations" avec un taux d'élucidation des cambriolages élevé notamment.

Les coups et blessures volontaires en hausse tout comme les cambriolages

Mais de son propre aveu, ces cambriolages sont toujours en hausse, tout comme les "coups et blessures volontaires", en hausse de 2 à 3%. "Ces trois, quatre derniers mois les chiffres sont meilleurs", défend tout de même Laurent Nuñez.

Le préfet de police assure qu'il faut continuer le travail, en ciblant certaines zones, notamment le Champ de Mars, devant la Tour Eiffel: "Nous y déployons énormément de moyens. Depuis le 15 juin où nous avons renforcé le plan tourisme, les atteintes aux biens ont baissé de 30% et les atteintes aux personnes de 50%", assure-t-il malgré "des faits graves", comme un viol il y a trois semaines.

Face-à-Face : Laurent Nuñez - 16/11
Face-à-Face : Laurent Nuñez - 16/11
21:20

Le crack, "plus un problème de police"

Quant à la question du crack, au nord de la capitale, Laurent Nuñez estime que la police de la capitale a fait son travail: "Il n’y a plus de camp de consommation à ciel ouvert. On a interpellé énormément de vendeurs qui sont très souvent en situation irrégulière. Le problème résiduel du crack, ce n’est plus un problème de police", assure le préfet.

Car il reste environ 150 consommateurs de crack qui errent dans le nord-est de la capitale: "Le problème qu'il reste, c'est un problème de prise en compte sociale et sanitaire", explique le fonctionnaire.

"Mes policiers ne sont pas des médecins. Je ne demande pas aux médecins d’interpeller des gens. Il faut que chacun fasse sa part du travail, notamment les élus. Peut-être que nous n'avançons pas au même rythme. Il faut un dispositif de prise en charge médicale et sociale", insiste-t-il, assurant avoir le soutien des riverains de ces quartiers gangrenés par le crack.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC