Un sexagénaire en garde à vue pour deux cold-cases meurtriers de 1988 et 2000

Un poste de gendarmerie (image d'illustration) - Sameer Al-DOUMY / AFP
Un homme est en garde à vue à Grenoble, soupçonné du meurtre d'une adolescente de 15 ans en 1988 et de celui d'une femme de 40 ans en 2000 dans le département, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. Cet homme a été identifié par son ADN. Il est en garde à vue depuis lundi dans les locaux des gendarmes de la section de recherches de Grenoble (Isère).
Il est soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de Leila Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et dans celui de Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier.
"Il n'est jamais trop tard pour avoir un brin de vérité"
Le pôle des crimes sériels ou non-élucidés (les "cold cases") de Nanterre, créée en 2022, a relancé ces deux procédures. La garde à vue du suspect peut être prolongée jusqu'à 96 heures, a précisé Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de Nathalie Boyer, jointe par l'AFP.
L'ADN du suspect a été retrouvé sur les scellés du dossier Afif et "le travail de la SR de Grenoble a permis de faire le rapprochement" entre ces deux affaires qui font l'objet d'une même instruction à Nanterre, a-t-elle expliqué.
Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier des "disparus de l'Isère" qui concerne neuf disparitions ou meurtres d'enfants dans le département entre 1983 et 1996.
"C'est une excellente nouvelle, il n'est jamais trop tard pour avoir un brin de vérité", a réagi Me Corinne Herrmann, saluant "le travail formidable du pôle" cold cases "et de la SR de Grenoble".
"On s'est enfin intéressé à Nathalie après 36 ans" et l'identification d'un suspect est "un espoir pour toutes les autres affaires de l'Isère", a-t-elle ajouté.