Viols de Mazan: "A l’époque, je ne savais pas ce que c’était le consentement", se défend un accusé

Pour la quatrième semaine d'audience au procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot est au rendez-vous sur les bancs des parties civiles pour écouter les justifications des hommes jugés pour l'avoir violée inconsciente, face à son ex-mari qui a orchestré ces viols sous soumission chimique pendant près de 10 ans.
V de victoire adressé à la caméra qui filmait
Mardi, la cour a interrogé deux des 35 accusés qui contestent les faits de viol avec la question du consentement comme boussole.
"Le seul truc qui n'était pas normal pour moi, c'est qu'elle ronflait" admet dans un rire nerveux cet ex-militaire de 26 ans qui s'est rendu à deux reprises chez les Pelicot.
"Vous avez donc vu qu'elle dormait. Etait-elle en mesure de vous donner son consentement?" l'interroge le président. "Non, mais moi à l’époque, je ne savais pas ce que c’était le consentement" répond l'accusé.
La description des vidéos accable l'accusé, tout comme ce V de victoire adressé à la caméra. Gisèle Pelicot, visiblement éprouvée, remet ses lunettes fumées. Son avocat est excédé: "Est ce que l’inculture et la bêtise doivent vous faire échapper à une condamnation pour viol?".
"Est-ce que vous estimez avoir été manipulé par Dominique Pelicot?", reprend l'avocate générale. "Oui, un minimum", répond l'accusé.
"Mais ça Monsieur, ça fonctionne à la limite pour la première fois. Pas pour la deuxième...", lui rétorque la magistrate.

Ce mercredi, la cour doit interroger dans la matinée deux ou trois accusés, avant d'entendre le rapport de l'expert psychiatre sur le cas des six accusés examinés cette semaine.