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Police-Justice

Fausses heures supp, golf: le chef d'une compagnie de CRS soupçonné de détournement de biens publics

CRS (illustration)

CRS (illustration) - Jean-Christophe Verhaegen / AFP

Un commandant d'une compagnie de CRS de Seine-et-Marne est soupçonné de détournements de biens publics. Il notamment accusé d'avoir touché des indemnités pour des heures supplémentaires non effectuées ou encore d'avoir utilisé un véhicule de service à titre privé.

Le patron d'une compagnie de CRS basée en Seine-et-Marne est soupçonné de détournement de biens publics et fait l'objet d'une enquête préliminaire, a indiqué mardi le parquet de Meaux, confirmant une information de franceinfo et du Parisien.

Le commandant de police à la tête de la CRS 4, basée à Lagny-sur-Marne, est suspecté de "violation du secret professionnel, détournement de biens publics et recel", selon le procureur Jean-Baptiste Bladier.

Fausses heures supplémentaires ou indemnités de déplacements indues, détournement de matériels administratifs et de denrées alimentaires, véhicule de service utilisé à titre privé : les faits reprochés se seraient produits sur une période allant au moins de 2021 à 2023, précise le parquet de Meaux.

Plus de temps au golf qu'en service

Le professionnalisme du haut gradé serait également mis en doute par un rapport interne de la direction centrale des CRS.

Selon le document, cité par plusieurs médias, le commandant serait très souvent absent de sa caserne et aurait, sur ses 14 dernières années de service, passé plus de temps à pratiquer le golf et la natation qu'à assurer sa mission de maintien de l'ordre.

"Vengeance personnelle"

"Tout cela ressemble à une cabale, une vengeance personnelle," a réagi Me Jean-Christophe Yaèche mardi auprès de l'AFP.

"Comment une hiérarchie pourrait-elle supporter un commandant de police qui ne ferait que du golf ?", questionne l'avocat du patron de la CRS 4 qui, rappelle-t-il, "est soumis à un devoir de réserve en tant que policier et il lui est compliqué de commenter et de se défendre".

L'enquête ouverte par le parquet de Meaux a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

G.D. avec AFP