Gabriel Loustau, un chef du GUD, condamné à 1.440 euros d'amende pour injure publique et menace de mort

Des membres du groupe politique étudiant français GUD (Groupe Union Défense) brandissent une banderole et des drapeaux avec le symbole de la croix nationaliste celtique lors d'un rassemblement de groupes d'extrême droite français pour dénoncer la « mondialisation », à Paris, le 8 mai 2011. - Thomas SAMSON / AFP
Gabriel Loustau, 23 ans, avait déjà été condamné à six mois de prison avec sursis le 12 juin pour son implication, avec trois autres étudiants d'ultradroite, dans une agression homophobe à Paris pour "fêter" la victoire du RN aux élections européennes.
Les faits pour lesquels le fils d'Axel Loustau, membre du Rassemblement national (RN) et proche de Marine Le Pen, était jugé remontent à novembre 2023 après la mort de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé en novembre à Crépol (Drôme) .
Gabriel Loustau avait posté sur le réseau X un message affirmant: "Crevez les ptn (putains, ndlr), que chacun en frappe un à mort aujourd'hui et les femmes à l'acide".
"Hitler avait raison"
À l'audience, le jeune homme avait qualifié ses propos de "décalés" et "disproportionnés" et expliqué au tribunal que son intention n'était pas de véhiculer un message de violence. Entre autres messages relevés par le tribunal entre juin 2023 et janvier 2024 figuraient un "Crépol. Allons-y ! Tuons ces sauvages !" ou encore "Hitler avait raison".
À propos de ce dernier tweet, Gabriel Loustau a soutenu qu'il n'avait pas voulu faire l'apologie de la Shoah, expliqué qu'Hitler n'était pas uniquement connu pour le génocide des juifs et qu'il avait voulu provoquer dans le contexte du conflit israélo-palestinien.
Le parquet avait requis contre Gabriel Loustau une peine de dix mois d'emprisonnement avec sursis. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir la semaine dernière qu'il comptait "proposer au président de la République" la dissolution du GUD.
"C'est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national (...) Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves", a justifié Gérald Darmanin.