Gendarme tué après un refus d'obtempérer: la famille du suspect sous le choc

Deux jours après la mort d’Eric Comyn, ce gendarme de 54 ans, père de deux enfants, tué lundi soir après un refus d'obtempérer près de la bretelle autoroutière de Cannes-Mougins dans les Alpes-Maritimes, le suspect est toujours en garde à vue. Il est déjà connu pour des délits routiers et conduisait sous l’empire de l’alcool.
C'est la sidération à Vallauris, près de Cannes, dans le quartier HLM où le suspect, Louis Antonio, habitait durant son enfance, depuis ses 10-11 ans. C'est toujours là qu'habite sa mère Maria, avec son autre fille, la demi-sœur du suspect.
RMC a pu rentrer dans l'appartement de la mère du suspect. Enfoncée dans son canapé, la mère du chauffard a les yeux vitreux, mi-clos. Sous le choc et fatiguée après une courte nuit, elle a du mal à trouver ses mots. Elle laisse ses voisins, assis à côté d’elle, parler à sa place.
L'entourage sidéré
Quand sa fille arrive, le visage fermé, il faut partir. Il est trop tôt pour la famille qui ne souhaite pas s’exprimer. En bas, au pied des tours et des arbres, un groupe de jeunes. Parmi eux, Walid. Ce trentenaire est né ici et connaît bien le suspect.
“Je n'y ai pas cru, mais malheureusement, c’est la vérité. Tout le monde est choqué, tout le monde est mal. C’est incroyable. On se connaît depuis l’enfance, il m’a vu grandir. C’est un peu comme un grand-frère”, assure-t-il.
Ils sont nombreux à être venus soutenir la mère du suspect: frère, sœur, neveux, amis, et beaucoup d'habitants des immeubles aux alentours. Dans le voisinage, tous sont sidérés, personne ne savait qu’il avait un casier judiciaire. Pour tous, ici, il était le “Ptit Luis”, un garçon du quartier serviable et bien intégré.