Gérald Darmanin en déplacement à Marseille: ce qu'il faut attendre de cette visite

Le nouveau ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, assiste à une cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur au ministère de la Justice à Paris, le 24 décembre 2024. - JULIEN DE ROSA / AFP
Pour son premier déplacement de l'année, Gérald Darmanin est à Marseille ce jeudi. S’il s’est déjà rendu des dizaines de fois dans la cité phocéenne en tant que ministre de l'Intérieur, c'est la première fois en revanche, depuis qu'il y retourne depuis qu’il a été nommé ministre de la Justice.
Le nouveau garde des Sceaux y passera donc la journée à Marseille, ville marquée par le trafic de drogue et la criminalité organisée.
En tant que ministre de l’Intérieur, à l’époque, il y avait organisé la première opération "place nette XXL" l'an dernier. Et si Gérald Darmanin n'est plus premier flic de France, il fait toujours du trafic de drogue son sujet numéro 1. Et "Marseille, c'est un symbole" reconnaît l'entourage du nouveau ministre de la Justice.
Au programme, échanges avec des magistrats qui ne cessent de réclamer plus de moyens. Selon nos informations, Gérald Darmanin va aussi se rendre dans un centre éducatif fermé et à la prison des Baumettes.
Pas de rencontre avec les syndicats des agents pénitentiaires
Ces derniers jours, il a promis des saisies de téléphones alors que nombre des 17.000 détenus liés au trafic de drogue en France continuent leurs activités à l'extérieur. Il promet aussi la mise à l'isolement des 100 plus gros narcotrafiquants en dépit de la surpopulation carcérale.
Lors de sa visite de la prison, il ne devrait cependant pas y rencontrer les syndicats des agents pénitentiaires. Ces derniers sont conviés au même moment à la préfecture pour échanger avec le cabinet du ministre. Pourtant, ils ont de nombreuses revendications notamment depuis les menaces qui pèsent sur le personnel du centre.
“Ce qui est un sujet, c’est la sécurité de nos personnels qui est mise à défaut. Ils font l’objet de menaces, d’agressions. Il n’y a pas si longtemps, on a une surveillante qui s'est fait tabasser devant son domicile. C’est ça la vérité. Et les peines lorsqu’on attrape les agresseurs, c’est des peines minables. Ça fait des dizaines d’années qu’on en parle. Aujourd’hui, tous les budgets partent dans la magistrature et la justice et nous il n’y a plus rien pour nous”, estime Cyril Hue-Lambing, secrétaire général adjoint du Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s S.P.S - C.E.A en charge de la région PACA.
À voir donc ce que Gérald Darmanin fera, lui qui se dit aussi favorable à la création d'un parquet entièrement consacré au narcobanditisme comme il en existe déjà, par exemple, contre le terrorisme.