Grand-Quevilly: un parent d’élève poursuivi pour avoir menacé de "trancher la tête" d’un professeur

Salle de classe au lycée (illustration) - AFP
La rentrée a été retardée de deux heures ce lundi, au lycée Val-de-Seine au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), en soutien à un professeur de mathématiques qui a fait l’objet de menaces de mort de la part d’un parent d’élève. Les faits remontent à la veille des vacances scolaires de la Toussaint, le jeudi 20 octobre, à l’occasion d’une réunion parents-professeurs au lycée Val-de-Seine au Grand-Quevilly. En fin d’après-midi, un professeur de mathématiques se fait interpeller par un parent d’élève sur "un ton agressif" d’après la plainte que nous avons pu consulter.
Le père d’une lycéenne reproche au professeur de mathématiques d’avoir placé sa fille, qui souffre de problèmes de dyslexie, dysphrasie,et dyscalculie, au fond de la classe, où elle ne peut pas suivre les cours. L’enseignant a expliqué aux policiers qu’il n’avait pas connaissance du handicap de l’adolescente et qu'il place ses élèves dans l’ordre alphabétique. Le parent d’élève avait prévenu le proviseur et depuis, a-t-il assuré aux enquêteurs, l’élève avait rejoint les premiers rangs.
Le mis en cause interpellé et placé en garde à vue le jour des faits
Ce jeudi 20 octobre, d’après le plaignant, et malgré les interventions de deux professeurs présents dans la salle de classe pour calmer le père de la lycéenne, le mis en cause l’a pointé du doigt en le menaçant: "Vous continuez à traiter ma fille comme ça et je vous tranche la tête, vous entendez, je vous tranche la tête". Il n’y a eu aucune remarque "en termes religieux ou radicalisé" au moment où les menaces de mort ont été proférées.
Le proviseur est arrivé quelques minutes après. Il a exfiltré le professeur pour le protéger et s’est assuré que le parent d’élève quitte l’établissement avant le professeur. Dès le lendemain, le professeur a déposé plainte. Le jour même, le mis en cause a été interpellé et placé en garde à vue. Selon les informations de RMC, il sera jugé pour menaces de mort le 16 mars 2023 devant le tribunal correctionnel de Rouen. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec le plaignant.