RMC
Police-Justice

Grenoble: un retraité ne peut pas mettre en vente sa maison occupée par des squatteurs

Grenoble: un retraité ne peut pas mettre en vente sa maison occupée par des squatteurs

Grenoble: un retraité ne peut pas mettre en vente sa maison occupée par des squatteurs - RMC

La maison de Jacques, retraité vivant en Ehpad, devait être mise en vente par la famille. Mais fin janvier, des personnes du voisinage se sont aperçus qu'elle était occupée par des squatteurs. Ces derniers n'ont pas été expulsés, car le délai des 48h était terminé. Mais ils ont fini par quitter la maison.

Depuis fin janvier, à Grenoble, la maison de Jacques était occupée par des squatteurs. Handicapé et placé en Ehpad, il n'habitait plus les lieux quand des familles sont venues s'installer sans son autorisation. Ses proches se battaient pour faire expulser les occupants, qui seraient neuf au total, dont cinq enfants, et récupérer la maison de famille.

La maison jaune, au milieu d’un quartier résidentiel, n’était plus habitée depuis plusieurs mois. Mais fin janvier, Jacky, un voisin, a jeté un œil.

“J’ai vu dans la soirée qu’il y avait du monde. Habituellement, c’est fermé, et même depuis longtemps”, assure-t-il.

Pour lui, pas de doute, l’habitation était la cible de squatteurs. Il a alerté d’autres résidents du quartier, qui ont prévenu les autorités. "J’ai appelé la police et ils m’ont demandé si j’étais la propriétaire. Je leur ai répondu que non et ils m’ont dit, ‘alors on ne peut rien faire’”, explique une autre voisine.

Son mari a alors aperçu les occupants, au moins deux adultes et cinq enfants. Pas rassuré, il tente d’en savoir plus. “Je leur ai demandé: 'Le propriétaire, il est où?'. Ils m’ont dit qu’ils ne savaient pas et donc ça m’a bien confirmé qu’ils n’étaient pas en contact”, appuie-t-il.

Les squatteurs sont partis

Roger, le cousin du propriétaire et également son curateur, est alors prévenu. Il prend contact avec les policiers, qui lui apprennent "qu’ils n’avaient pas pu procéder à l’expulsion de ces squatteurs parce que le délai des 48 heures était dépassé". Très en colère, Roger se rend sur place et réussit à entrer dans la maison. Et là, le choc.

“Le canapé était allé dans une chambre. Les meubles avaient été complètement vidés. Le frigo était sorti sur le balcon et un autre meuble qui devait les gêner était aussi sur le balcon. Je ne sais pas ce qu’est devenu tout ça”, dénonce-t-il.

Pourtant, tout était prêt pour mettre en vente la maison. L’argent allait servir à financer l’Ehpad du propriétaire. Une somme dont la famille a besoin. D'après Le Dauphiné, les squatteurs, qui seraient d’origine roumaine, ont quitté la maison ce mercredi matin.

Vinent Chevalier avec Guillaume Descours