"Harpon revient, il en manque plein": enquête ouverte pour "apologie du terrorisme" après la découverte d'un nouveau tag hostile aux policiers
La préfecture de police de Paris l'avait annoncé lundi, elle a déposé plainte contre X après l’inscription de tags hostiles aux forces de l'ordre ce week-end dans l'enceinte du centre commercial Italie 2, situé porte d'Italie à Paris.
Un tag qui fait l'apologie du terrorisme
L'espace avait été occupé ce week-end pendant dix-sept heures par des centaines de militants écologistes, essentiellement des membres d'Extinction Rebellion, y voyant un "symbole du capitalisme".
Parmi "les slogans" incriminés, la préfecture citait notamment le message "Couteau en céramique" inscrit à la peinture rouge sur une vitrine. Une référence à l'attaque commise à la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts.
Ainsi que la mention "RIP Harpon" en référence au nom de l'assaillant. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour dégradations en réunion dès samedi, une enquête élargie pour apologie du terrorisme ce lundi.
Dans un courrier en date du lundi 7 octobre, le préfet de police dénonce plus particulièrement un tag qui fait l'apologie du terrorisme.
Une "inscription au contenu particulièrement choquant"
C'est un tag qui a suscité l'indignation et la colère du préfet de police. Sur une photo prise par des policiers samedi dernier au centre commercial Italie 2. Une photo qui a fait l'objet d'un procès-verbal. On peut lire: "Harpon, revient il en manque plein" marqué en lettres noires. Une "inscription au contenu particulièrement choquant", selon Didier Lallement, le préfet de police de Paris.
Harpon est le nom de famille de l'assaillant qui a tué 4 policiers jeudi dernier. La suite du message, d'après une source police, ne prête pas à beaucoup d'interprétations. Il s'agit clairement d'un appel à tuer des policiers. Dans le contexte immédiat de l'attentat de la préfecture, Didier Lallement estime qu'il s'agit d'une apologie du terrorisme.
Un délit qui consiste à extraire reproduire ou transmettre intentionnellement des données faisant l'apologie publique d'actes de terrorisme ou provoquant directement à ces actes.
Un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
