"Il a reçu plusieurs coups de taser au niveau des organes génitaux": 6 policiers en garde à vue après une interpellation musclée à Saint-Ouen
C'était début août, cette scène de violences policières, qui avait fait le tour des réseaux sociaux. Un jeune homme violemment maintenu au sol et roué de coups par un policier en civil.
Le jeune homme, suspect dans un trafic de stupéfiant s'était vu prescrire trois jours d'ITT. Aucune charge n'avait été retenue contre lui dans le cadre de l'enquête de flagrance initiale. Il avait déposé deux plaintes: l’une contre X pour "torture" et "acte de barbarie", et l’une pour "violences volontaires aggravées". Il affirme que les policiers ont fait usage d’un pistolet à impulsion électrique sur les organes génitaux dans le fourgon qui le conduisait ensuite au commissariat.
"Mon client est heureux et soulagé de constater qu’il y a une enquête"
Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, confiée à l'IGPN. 6 policiers sont en garde à vue depuis ce mardi matin à l'IGPN, la police des polices dans le cadre de cette enquête.
Me Yassine Bouzrou, l'avocat du jeune homme, victime présumé: "Mon client est heureux et soulagé de constater qu’il y a une enquête, que l’IGPN place en garde à vue des policiers, ce qui n’arrive pas tous les jours, c’est une bonne chose. Bien entendu mon client souhaite que les choses aillent jusqu’au bout, un déferrement vers un juge d’instruction, une mise en examen pour des violences et actes de barbarie. Mon client indique avoir reçu plusieurs coups de taser au niveau des organes génitaux, ce qui correspond à la définition des tortures. C’est la raison pour laquelle mon client a décidé de porter plainte sur ce fondement juridique".