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"Ils étaient coincés dans les embouteillages": le dispositif de sécurité pour OM-OL remis en cause

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Quartier en travaux, embouteillages... Le dispositif de sécurité mis en place pour la rencontre entre l'OM et l'OL fait l'objet de nombreuses critiques. Le gouvernement, lui, le défend et responsabilise les clubs.

Deux jours après les incidents qui ont obligé à annuler la rencontre de Ligue 1 entre l'OM et l'OL, le trajet des bus lyonnais à Marseille interroge. Ce parcours, décidé par les pouvoirs publics, fait l'objet de critiques, car il a contraint les cars à s'engager dans une zone en travaux.

Une heure avant la rencontre, Christopher était présent avec des amis autour du stade: "On était sur le parvis. Tout d'un coup, ça a dérapé, avec des jets de projectiles. Ça a duré facilement une minute".

"Ils étaient coincés dans les embouteillages, ils ne pouvaient plus circuler", ajoute-t-il.

"Ce n'est pas l'itinéraire que j'aurais privilégié", assure ce supporter marseillais, d'autant plus dans un quartier en pleins travaux. "Pour un match de cette envergure, je pense qu'il n'y avait pas beaucoup de forces policières. Ils se déplaçaient à une heure de pointe", déplore Christopher.

Dans son restaurant, à une cinquantaine de mètres du parvis, Rémy a assisté à la scène: "Il faudrait peut-être mieux encadrer les bus quand ils arrivent et faire en sorte, comme la dernière fois avec le président de la République ou le pape, que tout soit arrêté, puis on laisse passer le bus."

"Ça fait 20 ans que je suis là et je n'ai jamais vu ça", se désole ce restaurateur marseillais.

Le gouvernement pointe la responsabilité des clubs

Selon un syndicat de police, le trajet choisi pour les cars n'était pas le plus optimal contenu des travaux mais il restait le moins risqué. Le parquet de Marseille ne privilégie pour l'instant pas la piste du guet-apens, mais celle d’une agression opportuniste, à cause de ce changement de trajet. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé, sur RMC et BFMTV lundi, que 500 policiers et gendarmes ont été mobilisés et que, selon lui, il n'y a pas eu de défaillance de la police.

Il a tenu à condamner les agissements, rappelant que cinq policiers ont été blessés durant cette soirée. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, s’est aussi exprimée. Ils ont tous les deux souligné la responsabilité des clubs quant au comportement de leurs supporters.

Estelle Henry (avec T.R.C.)