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Police-Justice

"Ils louent des Airbnb pour stocker du matériel": la présence de "black bloc" inquiète les forces de l'ordre

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Le cortège pour la manifestation de ce jeudi 18 septembre s'élancera à 14h à Paris entre Bastille et Nation. Le ministère de l'Intérieur attend entre 600.000 et 900.000 manifestants et dans le lot 8000 éléments radicaux rassemblés en "black bloc". Un phénomène particulièrement redouté par les policiers.

Des rassemblements sont prévus dans toute la France ce jeudi 18 septembre avec la crainte de violences. Environ 80.000 policiers et gendarmes sont mobilisés sur l'ensemble du territoire, appuyés par vingt-quatre véhicules blindés de la gendarmerie, et dix engins lanceurs d'eau.

Jusqu'à 8000 militants radicaux sont attendus dans les défilés selon les services de renseignement. Rien que dans le cortège parisien, les autorités redoutent jusqu’à 1000 activistes violents regroupés en "black bloc".

On parle de casseurs difficiles à appréhender pour les policiers. C’est même en quelque sorte la bête noire des forces de l’ordre à chaque manifestation d’ampleur. Des activistes violents, parfaitement rôdés, qui se regroupent au dernier moment et savent déjouer les filtrages policiers en amont, explique Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Un1té.

"Ils ont des sacs par exemple avec des affaires toutes sombres, des parapluies… Ils peuvent louer un Airbnb pour stocker du matériel, ou dans des véhicules, ou dans des caches. Donc, en fait, ils viennent en amont des manifestations, un ou deux jours avant et puis ils stockent du matériel”, appuie-t-il.

Dépendants des consignes du ministère de l'Intérieur

Une fois le “black bloc” constitué, la tactique des policiers c’est, si possible, de les isoler du reste du cortège, en attendant les ordres, selon Jean-Christophe Couvy.

“Nous, on est demandeurs d’aller interpeller des individus alors qu’ils se constituent en bloc sauf qu’en fait l'ordre vient du politique. C’est le politique qui décide en fait de quand on arrête la récréation ou pas”, déplore-t-il.

Pour ce jeudi, les consignes du ministère de l’Intérieur sont claires: fermeté et interpellations systématiques en cas de dégradations ou de violences.

Guillaume Biet avec Guillaume Descours