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"Ils sont inarrêtables": des gens du voyage investissent un terrain de foot, le maire s'alarme

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À Cazouls-les-Béziers (Hérault), le stade de foot et l'aire de loisirs sont occupés. Le maire a vu 1.200 personnes de la communauté des gens du voyage, avec 300 caravanes, forcer à la disqueuse la porte du terrain municipal pour s'y installer illégalement.

Le stade et l'aire de loisirs de Cazouls-les-Béziers, dans l'Hérault, ont été investis par 1.200 membres de la communauté des gens du voyage dimanche dernier. Les 300 caravanes ont envahi illégalement ce terrain municipal, au grand dam du maire. "Devant les gendarmes, qui font ce qu’ils peuvent, ils ont utilisé leur disqueuse sur le portail en toute impunité", raconte, dépité, le maire Philippe Vidal dans "Les Grandes Gueules" ce jeudi sur RMC et RMC Story.

Un recours devant la justice a été fait mais le maire a tardé à le faire pour une bonne raison: "Le mal était déjà fait et un recours d’expulsion, c’était les envoyer chez d’autres gens", explique l'élu. "Ils se sont engagés à partir dimanche après-midi", ajoute Philippe Vidal, assurant avoir échangé avec le porte-parole des gens du voyage.

Mais les dégâts risquent d'être importants pour la commune d'à peine 5.000 habitants. "La pelouse du stade de foot vient d’être refaite pour 30.000 euros. Demain, s’il faut que je répare tous les dégâts éventuels, j’évalue ça à 60.000-100.000 euros de travaux. Et la préfecture m’a dit que ce serait à moi de payer", explique-t-il aux "Grandes Gueules", ajoutant qu'une aire d'accueil de grand passage actuellement vide se trouve pourtant à 15 kilomètres de Cazouls-les-Béziers.

"Il faut arrêter de dire qu’ils sont insolvables"

"Si je dois payer, je dois augmenter la fiscalité de mes administrés de 5%", déplore l'élu qui dénonce les méthodes des gens du voyage. "Il faut arrêter de dire qu’ils sont insolvables. Ils ont des moyens de transport et de logement très chers. Ils viennent et dans le convoi, il y a une nacelle élévatrice, une remorque avec un tractopelle. Ils sont inarrêtables", assure Philippe Vidal.

Ce n'est pas la première fois que des gens du voyage débarquent à Cazouls-les-Béziers. Mais c'est la première fois qu'ils sont si nombreux: "La dernière fois, ils étaient une trentaine et on les avait accueillis", se rappelle le maire.

En attendant dimanche et le départ des caravanes, le maire a fait installer des bennes à ordures à proximité du camp et assure qu'il ne coupera pas l'eau et l'électricité.

G.D.