Interpellation musclée à Saint-Ouen: la garde à vue des 6 policiers prolongée

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Début août, un jeune homme violemment maintenu au sol par un policier en civil, qui lui donne des coups, t-shirt blanc déchiré... La scène a été filmée et avait fait le tour des réseaux sociaux.
Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique à la mi-août.
Après cette interpellation musclée dans la cité Cordon à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, le jeune homme de 20 ans s'était vu prescrire 3 jours d'Incapacité Totale de Travail. Il avait reçu des coups au visage mais il accuse aussi les policiers d'avoir utilisé leur taser sur ses organes génitaux, après l'altercation dans le fourgon qui le conduisait ensuite au commissariat.
C'est la raison pour laquelle le jeune homme avait déposé deux plaintes: l’une contre X pour "torture" et "acte de barbarie", et l’une pour "violences volontaires aggravées". Selon Me Yassine Bouzrou, avocat du plaignant: "Mon client indique avoir reçu plusieurs coups de taser au niveau des organes génitaux, ce qui correspond à la définition des tortures. C’est la raison pour laquelle mon client a décidé de porter plainte sur ce fondement juridique".
Un point, que l'enquête doit permettre d'éclaircir. La garde à vue des 6 policiers vient d’être prolongée, a-t-on appris du Parquet de Bobigny. Un "soulagement" pour l'avocat du jeune homme: "Mon client est heureux et soulagé de constater qu’il y a une enquête, que l’IGPN place en garde à vue des policiers, ce qui n’arrive pas tous les jours, c’est une bonne chose (...)