"Justice politique", "économies sur le dos des enfants handicapés": ce qu'il faut retenir de l'interview d'Eric Zemmour

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Eric Zemmour, le candidat à la présidentielle, était l'invité d'Apolline de Malherbe ce mardi sur RMC et BFMTV. Le polémiste est revenu sur ses procès en cours et a également attaqué ses "adversaires politiques", estimant que tous les autres candidats suivaient un système dont lui seul est en rupture.
Sa condamnation pour ses propos sur les mineurs isolés
"Je ne regrette absolument pas mes propos. Je pense que je fais l’objet d’une justice politique. On veut non seulement m’interdire de parler d’immigration, mais de lier l’immigration à la délinquance et à l’insécurité. C’est tout simplement une justice politique. Il y a eu un rapport sénatorial il y a quelques mois qui dit, en d’autres mots, exactement la même chose. Ces prétendus mineurs isolés, qui sont en fait des clandestins, qui pour la plupart ne sont pas mineurs et ne sont pas isolés puisqu’ils sont soit manipulés par des bandes mafieuses, soit envoyés carrément par leurs parents. Moi, en vérité, j’essaye simplement de défendre mon peuple, et le peuple français, des exactions de ces bandes de jeunes. Par ailleurs, imaginez que vous avez des enfants, et qu’un de ces derniers fassent une fugue à l’étranger. Qu’est-ce que vous voudriez ? Que le pays vous rende les enfants. C’est une position humaniste."
Ses propos très critiqués sur les enfants handicapés
“Pour les parents d’enfants handicapés, c’est une souffrance de ne pas voir leurs enfants avec les autres. Et je compatis vraiment avec cette souffrance. Il y a aussi des enfants pour qui c’est très bien d’être au milieu des autres dans une école ordinaire. En particulier les enfants handicapés physiques ou d’autres, mentaux, mais qui peuvent travailler et dont certains ont des résultats remarquables. Après, il y a des enfants handicapés pour qui c’est une souffrance d’être au milieu des autres et qui sont martyrisés, bousculés. Et ce n’est pas aux parents d’en juger parce qu’ils veulent absolument que leurs enfants soient au milieu des autres."
"Il y a aussi un problème de politique gouvernementale. Parce que derrière les bons sentiments, les dénonciations de ma prétendue brutalité, il y a aussi le fait qu’un enfant coûte dans un enseignement ordinaire 6.000 euros et dans un établissement spécialisé 70.000 euros. Donc ça veut dire qu’on fait des économies sur le dos des enfants handicapés. De plus, il y a environ 420.000 enfants handicapés en France et il y a seulement 120.000 aides. Comment voulez-vous qu’ils soient correctement aidés. Donc c’est une hypocrisie énorme, cette histoire."
Les vacances à Ibiza de Jean-Michel Blanquer, à la veille de la rentrée
"Je n’aime pas les chasses à l’homme. Pour l’avoir subi plusieurs fois, je n’aime pas ça. J’ai des désaccords avec Jean-Michel Blanquer, j’ai critiqué Jean-Michel Blanquer, mais je ne demande pas sa démission. De toute façon, qu'est-ce que ça va changer? Ce n’est pas Jean-Michel Blanquer qui est responsable, c’est Emmanuel Macron. C’est lui le seul responsable. Il instrumentalise le Covid pour qu’on évite de parler de la France et pouvoir apparaître comme le protecteur des Français."
Le pass vaccinal bientôt en vigueur
"Emmanuel Macron a voulu emmerder les non-vaccinés avec ce pass vaccinal qui ne servira à rien. Aujourd’hui, on voit bien que l'Omicron contamine énormément mais a des effets moins graves et limités. On délégitime le plus possible les policiers en parlant de contrôle au faciès et on demande aux restaurateurs de contrôler les autres citoyens… Mais je remarque que les autres candidats, comme madame Pécresse qui avait fait campagne en faveur du pass vaccinal, disent aujourd’hui que c’est un scandale. C’est ça la politique politicienne et c’est ça la classe politique aujourd’hui de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon".
Les critiques de Robert Ménard, soutien de Marine Le Pen
"Je suis très heureux qu'on me reproche ma politique de la rupture. Oui, je suis la rupture avec le monde actuel. Oui, je suis la rupture avec Emmanuel Macron. Je suis la seule rupture. Tous les autres sont complices du système, ils se soumettent au système. Il n'y a que moi qui suis en rupture avec ce système. Robert Ménard se prétend mon ami. Quand je l'écoute et quand je le vois, je crois entendre Charles Pasqua me dire 'avec des amis comme ça, tu n'as pas besoin d'ennemis'. Robert Ménard a fait des choix politiques. Il a choisi de soutenir madame Le Pen. Maintenant, on peut dire qu'il y a des amis qui se retournent. Il est avec madame Le Pen, il est devenu un adversaire politique. Très bien, j'en prends acte".
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