Les époux Fillon devant le tribunal correctionnel de Paris trois ans après le "Pénélopegate"
Trois ans après le début du "Pénélopegate". Ce lundi s'ouvre le procès des époux Fillon jusqu'au 11 mars, dans l'affaire dite des emplois présumés fictifs de Pénélope Fillon. Elle a été rémunérée comme assistante parlementaire de son mari, alors député, puis de Marc Joulaud ex-suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale. François Fillon encourt 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende, en plus d'éventuelles peines complémentaires comme l'inégibilité.
Pour les juges d'instruction, l'emploi de Pénélope Fillon, sur une période de 30 ans, comme assistante parlementaire de François Fillon, ou de son ex-suppléant Marc Joulaud, est "fictif, ou surévalué". Ils en veulent pour preuve, l'absence de preuves : pas d'agendas, pas d'échanges avec la plupart des autres collaborateurs, rien non plus dans les ordinateurs du couple qui en attesterait.
La relaxe plaidée par le couple
Mais pour François Fillon les fonctions de sa femme étaient réelles : relire des discours, préparer des mémos, traiter le courrier. Le tout depuis leur domicile de la Sarthe. Des prestations orales et intellectuelles sans trace écrite, ou sur des feuilles volantes, explique-t-il. Des prestations payées 40 euros de l'heure par exemple entre 2002 et 2007, les autres assistants gagnant en moyenne 12 euros de l'heure. Pour les juges, ces contrats n'avaient qu'un but, "augmenter leurs revenus".
Le couple s'en défendra à la barre, selon l'entourage de Pénélope Fillon, elle assistera au procès "combative", et ne se laissera pas "impressionner". Les avocats du couple plaideront la relaxe.