Les "femmes de flics" sont en colère: "On n'en peut plus des agressions"

En 2018, 296 policiers, militaires et gendarmes ont été blessés, 137 surveillants pénitentiaires également, et 36 suicides sont à déplorer. Ces chiffres rapportés par Perrine Sallé, porte parole de l’association Femmes des forces de l’ordre en colère, témoignent d'un malaise entourant la sécurité et l'intégrité physique des agents.
Invité de Bourdin direct ce jeudi matin, Perrine Sallé est venue tirer la sonnette d'alarme après un nouveau fait divers intervenu à Marseille lundi où des malfaiteurs ont braqué des forces de l'ordre avec des armes lourdes de type Kalachnikov.
"Ils ont un devoir de réserve qui les empêche de parler, les empêche de prendre position et qui les muselle. Aujourd’hui on en peut plus de ces agressions et c’est pour cela que nous prenons la parole", assure-t-elle.
"On a pas signé pour être traitées de putes à flics sur les réseaux sociaux"
Des agressions dont elle affirme qu'elles sont "de plus en plus violentes". Certains lui rétorquent que ce sont des risques inhérents à la protection des citoyens. Mais elle n'est pas de cet avis et rétorque que les agressions n'ont rien à avoir avec cela.
"Ce n’est pas un risque du métier, ce sont des violences gratuites. On a pas signé pour être traitées de putes à flics sur les réseaux sociaux. Ce qui nous importe c’est notre sécurité et la sécurité de nos citoyens, de nos familles et le respect des valeurs de la République française."
Perrine Sallé demande ainsi plus de respect et plus de moyens pour les forces de l'ordre qui, dans le cas de la mise en joue à Marseille, "ne sont pas forcément aptes à répondre à ce type d'armes.