Les forces de l’ordre sont devenues la cible privilégiée des attaques terroristes

Des policiers sur les Champs-Elysées, le 19 juin 2017. - AFP
Yvan Assioma et le secrétaire régionale pour Paris du syndicat Alliance.
"Les forces de l’ordre sont encore une fois prises pour cible. Quelque soit le niveau de la patrouille, dynamique ou statique, ça prouve que les forces de l’ordre sont devenues la cible privilégiée des attaques terroristes. On espère que ça va ne vas pas devenir habituel. Les policiers ne veulent pas vivre avec la possibilité d’être une cible permanente.
Ce n’est pas acceptable aujourd’hui, sur le territoire national, que des policiers de terrain, gendarmes aujourd’hui et militaires hier, soient la cible d’attaques. On n’est pas en guerre sur le territoire national. Donc devenir des cibles n’est pas une fatalité que nous souhaitons accepter. Aujourd’hui on ne peut que le constater, mais les forces de l’ordre sont les premiers représentants de l’Etat qu’on peut trouver sur la voie publique.
Tout peut être amélioré. Sur les gardes statiques par exemple, c’est triste, mais un policier, un gendarme ou un militaire, il est plus facile de l’atteindre que quelqu’un en patrouille dynamique à bord d’un véhicule. Là en l’occurrence, les enquêteurs vont déterminer ce qu’il voulait faire. Se faire exploser à côté du véhicule? De ces renseignements il faudra tirer un enseignement.
"La vie d'un policier, ça n'a pas de prix"
Et puis peut être que demain il faudra adapter les patrouilles, les véhicules de police, avec des véhicules de blindage. Il y a un tas de choses à faire, ça va demander de l’argent. Mais pour nous la vie d’un policier et par extension d’un gendarme ou d’un militaire, ça n’a pas de prix. Il faudra mettre les moyens en route pour protéger au maximum ces policiers dans l’exercice de leur mission.
Une peur de partir sur certaines zones? Bien sûr et c’est naturel. Et cela amène une vigilance accrue de la part de nos collègues qui patrouillent dans ces zones touristiques. C’est une vigilance permanente qui amène un stress supplémentaire, une fatigue supplémentaire. Malheureusement, c’est comme ça aujourd’hui".