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"Les ordres sont clairs, on tape vite, fort et à bon escient": en immersion avec des gendarmes mobiles dans la manifestation du 1er-Mai

Pour morceler le cortège et éviter la formation de groupes hostiles, les forces de l'ordre ont adopté une attitude très offensive ce mercredi 1er mai. Lors de cette manifestation, une équipe d'RMC a pu embarquer toute la journée avec les gendarmes mobiles pour suivre leurs interventions.

Casques, pinces, marteaux... Les forces de l'ordre ont saisi plusieurs objets dangereux lors de fouilles. Le long du parcours, les drones ont accompagné les forces de l'ordre. Leur mission: protéger les lieux symboliques visés par les casseurs, interpeller les fauteurs de troubles et appuyer le travail des CRS et des policiers.

"On tient, on est des militaires donc on ne lâchera pas le terrain"

En début d’après-midi, les premiers heurts éclatent boulevard Montparnasse. Le colonel Valantin rejoint le dispositif: "On va aller au contact de l’escadron qui est à notre droite". Car tout près, ses hommes essuient des jets de projectiles et répliquent à coup de grenades. Derrière eux, la Rotonde, un restaurant symbolique visé par les casseurs.

"On subit à l’heure actuelle les attaques d’un bloc qui essaye de nous disloquer pour attaquer les établissements. On est sur le symbole, comme l’Arc de triomphe le 1er décembre. On tient, on est des militaires donc on ne lâchera pas le terrain".

Très vite, des unités fondent sur le cortège et interpellent plusieurs individus: "Les ordres sont clairs, on tape vite, fort et à bon escient", explique le colonel.

"Eux, veulent nous disperser et nous, on veut se rassembler"

Une fois la situation sous contrôle, il faut repartir des black blocs attaquent le commissariat du 13ème arrondissement. Protégé par des barrières les gendarmes du colonel Valantin tirent quelques lacrymogènes et tiennent la position.

"Ce qu’ils cherchent c’est l’intrusion dans les bâtiments et blesser quelqu’un des forces de l’ordre. Eux, veulent nous disperser et nous, on veut se rassembler". 

Une union des forces qui aura permis d’éviter un 1er-Mai annoncé comme "chaotique", résume ce gendarme.

Bettina de Guglielmo et Jean-Baptiste Bourgeon