La répression policière est-elle disproportionnée face aux manifestants? Ça fait débat sur RMC
"La police a essayé de nous voler le 1er mai", dénonce le porte-parole de Solidaires, Éric Beynel. "On n’a pas arrêté d’être harcelés par les forces de l’ordre", dit-il.
La CGT, dénonce un "scénario scandaleux, du jamais vu". En début de manifestation hier, Philippe Martinez, le secrétaire général du syndicat, a été contraint de quitter le cortège après des jets de gaz lacrymogène. Des coups ont été portés à des militants CGT bien identifiés selon lui.
"C'est une violence d'Etat"
Pour Catherine Perret, de la CGT, les forces de l'ordre ont fait preuve d'une violence démesurée ce mercredi 1er mai.
"La police a la responsabilité d'avoir chargé les black blocs sans prendre en considération qu'il y avait des syndicalistes autour et a donc délibérément envoyé des projectiles sur les troupes de la CGT. C'est une violence inouïe, c'est une violence d'Etat. Le droit de manifester est particulièrement mal mené. Il faut que ce gouvernement s'interroge sur sa façon de maintenir l'ordre dans le pays".
La préfecture de police a répondu sur Twitter: "La CGT n’a jamais été la cible des policiers".
Christophe Castaner se dit surpris de ces accusations ce jeudi dans les colonnes du Parisien. Le dispositif en place était efficace selon lui, et qui a "permis d’éviter la catastrophe". Il ajoute: "Ce sont les casseurs qui ont voulu voler ce traditionnel rassemblement syndical".
"Je réfute les violences policières, c'est l'usage de la force"
Il craignait entre 1.500 et 2.000 black blocs, ils étaient finalement selon lui 800 parmi les manifestants parisiens. Et la police a tout simplement répondu de manière proportionnée, explique Stanislas Gaudon, du syndicat Alliance.
"Il fallait qu'on fasse usage de la force et non pas les violences policières. Je réfute les violences policières, c'est l'usage de la force. Il y a eu l'usage de grenades lacrymogènes et effectivement, il y a eu un bon offensif des forces mobiles afin de dissoudre, d'empêcher ces groupes de se constituer en black blocs. Si on les laisse se constituer, qu'est-ce qu'il se passe, on a le remake du 1er mai 2018 et on peut se retrouver avec des centaines de black blocs et là c'est très compliqué à gérer au sein de la manifestation".
La manifestation qui a réuni entre 150 et 300.000 personnes, militants syndicaux et "gilets jaunes" dans toute la France. C’est plus que l’an dernier. Au total, 24 manifestants et une quinzaine des membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur.