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Police-Justice

Lille: six clandestins libérés d'un centre de rétention administrative faute d'accès à un téléphone

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Six clandestins ont été libérés de leur centre de rétention administrative de Lille, faute d'accès à un téléphone. La décision a été prise samedi par le juge des libertés et de la détention de Lille, au nom de leurs droits fondamentaux.

Six étrangers, détenus dans le centre de rétention administrative (CRA) de Lille-Lesquin, dans le Nord, ont été libérés, car ils n'avaient pas accès à un téléphone. La décision a été prise samedi par le juge des libertés et de la détention de Lille.

Il estime que leur placement en CRA contrevenait aux droits fondamentaux des étrangers, prévu par le Code de l’entrée et du séjour, car ils ne pouvaient pas communiquer librement avec les personnes de leur choix. Une décision qui a beaucoup fait réagir.

Des solutions de secours mises en place

La loi prévoit que des détenus étrangers en voie d'expulsion doivent pouvoir parler à leur famille, à leur avocat, ou encore au consulat. Et pour ça, il faut au moins un téléphone pour 50 personnes. Ce qui n'était pas le cas au centre de rétention administrative de Lille-Lesquin, dénonçaient les avocats des détenus.

Une version qui convainc donc le juge dans un premier temps, qui libère un détenu pour ce manquement le 1er février, puis six autres, donc, samedi dernier. La préfecture de Lille conteste et fait appel de cette décision. Elle invoque notamment la mise en place de solutions de secours, avec le prêt de téléphones portables.

Finalement, dimanche, d'autres détenus passent devant le juge pour la même raison et aucun n'est libéré. "La réalité des faits a été établie", réagit la préfecture.

Solène Gardré avec Guillaume Descours