Metoo armée: le sergent accusé de harcèlement sexuel sur une subordonnée fait appel de sa condamnation

Il y a quelques semaines, RMC diffusait en exclusivité le témoignage de Léa*, une militaire qui dénonçait des faits de harcèlement sexuel au sein même du ministère des Armées. Son harceleur avait finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis le 20 juin 2024. On apprend ce mardi 25 juin que ce dernier a fait appel de sa condamnation.

Le sergent condamné pour harcèlement sexuel au sein du ministre des Armées a fait appel de sa condamnation, a appris RMC auprès de son avocate Me Aurore Ventura. Contactée, l’avocate de Léa*, a déclaré à RMC: “Je n’étais pas convaincue de son mea-culpa à l’audience et doutais de sa sincérité. La preuve en est”, affirme Elodie Maumont.

“Rappelons-nous qu’il s’est excusé auprès de toutes les femmes en fin d’audience. A-t-il pensé à la victime qui devra subir un nouveau procès ?”, interroge Me Maumont.

Pour rappel, le sergent avait été reconnu coupable de harcèlement sexuel, condamné à deux ans de prison avec sursis le 20 juin. Il était également condamné à une interdiction d’exercer à trois ans ainsi que la peine complémentaire de trois ans d’inéligibilité ainsi que l’inscription de cette condamnation au casier B2.

De nombreuses remarques sexistes

Léa* avait subi le harcèlement sexuel de son binôme et supérieur qui a le double de son âge au sein du secrétariat général du ministère de la Défense, sous les dorures de l'hôtel Brienne. Dès sa prise de poste fin septembre 2021 jusqu'au début du mois de janvier 2022, Léa* avait enduré les remarques sexistes de ce sergent.

"De 7h à 23h à l'entendre dire qu’il aimerait bien me baiser, me sodomiser, qu’il avait hâte que je sois en état d’ébriété pour profiter de moi".

Le tout sans que ses collègues directes témoins de ces propos ne réagissent. Après deux ans d'arrêt maladie, Léa n'a plus eu la force de reprendre du service au sein de l'armée, elle sera d'ailleurs bientôt réformée.

Marion Dubreuil avec C.A