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Police-Justice

Mort d'Antoine Alléno: le procès du chauffard qui l'a percuté s'ouvre

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Un homme est jugé ce jeudi pour homicide involontaire sur Antoine Alléno (24 ans), le fils du célèbre chef cuisinier Yannick Alléno. Il y a deux ans, il rentrait de son travail en scooter quand il a été percuté par un chauffard au volant d'une voiture volée et sous l'emprise de l'alcool.

Un homme jugé pour homicide involontaire sur Antoine Alléno, le fils du chef étoilé Yannick Alléno. Le procès s'ouvre ce jeudi au tribunal correctionnel de Paris. Le drame a eu lieu il y a deux ans. Antoine Alléno, 24 ans, rentre de son travail en scooter. Il est alors heurté par un chauffard au volant d'une voiture volée et sous l'emprise de l'alcool.

L'homme de 27 ans est jugé pour homicide involontaire aggravé, et il encourt 10 ans de prison. À ses côtés, deux autres prévenus de 20 et 47 ans comparaissent eux pour vol en réunion.

Un procès attendu par les proches d’Antoine Alléno. Ils espèrent comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête du conducteur. Mais ils pourraient bien repartir du tribunal sans réponses puisque le chauffard se dit victime d’amnésie. Plus de souvenirs de cette soirée où il est soupçonné d’avoir volé une Audi RS6 à la sortie d’un restaurant, ni d'avoir tamponné plusieurs véhicules à vive allure, ni de ce carrefour où il percute le scooter d’Antoine Alléno et de sa passagère à 120 km/h... Le jeune homme décède sur le coup. Le conducteur, alcoolisé, tente de fuir à pied.

"La répression, ça sert à quelque chose"

Face à ce genre de comportements, la réponse doit être ferme selon Me Courtois, l’un des avocats des parties civiles.

“Les faits sont graves et des sanctions doivent être amenées, sinon dans l’esprit de chacun, on va se dire: la répression elle est où? La prévention, c’est très bien, changer la législation, c’est très bien, mais la répression, ça sert à quelque chose”, appuie-t-il.

Même si le conducteur de 27 ans ne nie pas les faits, il n’avait aucune intention de tuer selon son avocat Me Cohen-Sabban.

“Dans ce dossier, on nous dit que c’est un homicide routier parce qu’il était ivre. Mais il ne lui a pas foncé dessus. Il a touché un véhicule qui l’a projeté sur lui. Qu’est-ce qu’il était en train de faire? D’essayer de l’éviter peut-être…”, indique l’avocat.

Ce jeudi après-midi, c’est libre qu’il comparaîtra devant les juges. Mais il s’attend, selon son avocat, à dormir en prison dès le soir même.

Pierre Bazin avec Guillaume Descours