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Police-Justice

Mort de Naomi Musenga: une opératrice du Samu sera jugée pour non-assistance à personne en danger

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A Strasbourg, en 2017, une opératrice du Samu avait moqué au téléphone les appels de détresse de Naomi Musenga, une jeune femme prise en charge trop tardivement et qui était morte à l'hopital. L'opératrice sera jugée pour "non assistance à personne en danger" après une interminable procédure.

L'opératrice du Samu de Strasbourg qui avait moqué au téléphone les appels de détresse de Naomi Musenga sera jugée pour “non-assistance à personne en danger". C'était en décembre 2017, Naomi Musenga était décédée à l'hôpital après avoir été prise en charge trop tardivement. Son appel au numéro 15 n'avait pas été pris au sérieux par l'opératrice du Samu au bout du fil.

Après une procédure très longue et plusieurs années de combat pour obtenir justice pour Naomi, la famille de la victime se dit "soulagée". Soulagée qu'il y ait un procès et une possible condamnation, écrit la sœur de la victime. "Nous attendions cela parce qu'il faut que nous passions à autre chose", "avoir une vie correcte", indique-t-elle.

Les charges d'homicide involontaire abandonnées

Devant le tribunal, seule l'opératrice du Samu qui a eu Naomi Musenga au téléphone sera jugée. La famille de la victime regrette que personne d'autre ne soit poursuivi au sein de l'hôpital de Strasbourg. L'avocate de l'opératrice formule le même commentaire et compte, de son côté, démontrer lors du procès que la non-assistance à personne en danger n'est pas caractérisée.

A la suite de ce drame, le patron du Samu de Strasbourg avait démissionné. Les assistants de régulation médicale avaient reçu une formation obligatoire instaurée par le gouvernement. Les charges d'homicide involontaire, quant à elles, sont abandonnées. Le parquet précise qu'au moment de l'appel téléphonique au Samu, la victime Naomi Musenga se trouvait déjà au-delà de toute ressource thérapeutique.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours